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L'arbre aux sabots aurait fait un fruit


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Je précise que Christian Carion n'est pas un réalisateur qui m'impressionne car selon moi, sa mise en scène reste beaucoup trop en surface (j'avais vu le film sur le câble et connaissait l'hirondelle a fait le printemps).

 

Je comprends le "regard qui tue" d'Ennio Morricone à propos des cors car il explique lui-même qu'il voyait un convoi de français partir vers la liberté. Lui faire enlever les cors, c'était lui casser sa vision de chemin vers la liberté.

 

Même si je ne peux qu'être très jaloux de cette expérience exceptionnelle, je suis en même temps rassuré sur l'échange et la collaboration que perso, j'aurais très probablement pu assurer avec lui.

 

Partager des visions personnelles sur le sujet, les personnages, l'ambiance, ... les émotions ...

 

D'ailleurs, j'ai vu en docu l'enregistrement de la musique de"Le marchand de rêves"  et les conversations entre Ennio Morricone et Giuseppe Tornatore en studio pour composer çà :

 

 

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Bonsoir NOEL, je tenais à te remercier d'avoir amené la discussion sur le goût (caché) du fruit de l'arbre aux sabots et dont la musique permet de diffuser le parfum.

 

Moi-même, la force sauvage de ce goût, je l'ai encore pleinement savourée récemment grâce à un petit garçon qui à la fin d'un très beau film découvre les personnages que sa maman qui vient de le quitter, dessinait à son âge et dont un arbre vient de lui révéler les histoires avant d'entendre sa vérité :

 

 

(d'ailleurs, sur une musique de Fernando Velazquez, digne successeur d'Ennio Morricone).

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Bonsoir Ciné7 ... merci pour ce passage avec cet enfant... mais dans cette courte séquence, la belle musique de Fernando Valasquez est d'une durée un peu courte.

Puisque tu reviens sur les enfants au cinéma (ce que j'apprécie), je reviens donc sur "En mai, fais ce qu'il te plaît",

... pour moi justement, le thème fort et la grande ligne de ce film, c'est ce jeune Allemand qui fuit le nazisme avec son très jeune fils en se réfugiant dans le nord de la France.

Il y est mis en prison (car Allemand) l'obligeant à se séparer de son fils. C'est alors qu'après le départ des habitants (la débâcle) il est libéré un peu plus tard et court avec désespoir mais force à la recherche de son fils ... qu'il retrouve avec bonheur dans la dernière scène du film.  

 

Après avoir lu mon résumé je t'offre le beau thème "A la recherche de la paix" (d'Ennio Morricone)    

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NOEL, je n'en veux pas à Christian Carion sauf qu'il ne fonctionne pas sur la même narration. Cà ne veut pas dire que je la trouve nulle mais perso, elle ne me correspond pas (tandis que celle de Juan Antonio Bayona, pile dans le 1000).

 

Qui plus est, jaloux de son expérience avec le mastrounet, je me venge car en plus, il s'est permis de me le mettre en colère ...

 

La paix est un thème (comme la liberté) qui peut en effet réunir avec force des personnages comme un père et son fils mais réussir à puiser aussi profondément dans l'âme d'un enfant, on n'est plus dans le même catalogue.

 

C'est là-dessus que se base la distinction dans la narration et son niveau par rapport à la surface.

 

Les courtes notes entendues de Fernando Velazquez sont un échantillon bien caractéristique aussi bien que dès les premières de "A la recherche de la paix" pour Ennio Morricone :rolleyes:

 

Par contre, de la photo du Maestro pendant ta vidéo, transperce tout son univers  :bien:

 

NOEL, pour faire plus ample connaissance avec Fernando Velazquez, tenter la seconde vidéo de ce post :

https://forum.magazinevideo.com/topic/33948-métaphore/?do=findComment&comment=166500

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Le 12/06/2018 à 20:42, Ciné7 a dit :

 

 

Bonsoir les gens et les lucioles !

 

Bon ! Trêve de nostalgie qui nous égare, parlons technique narrative !

 

Qu'est-ce qui peut donner son goût le plus intense au fruit de l'arbre aux sab ... euh ... à un contenu qui nous vient du coeur ?

 

C'est très simple ... mais avec un effort se reporter à la trousse à outils de son cerveau gauche déjà listée ailleurs sur le forum (voir la rubrique "du scénario à la réalisation vidéo", je l'ai radoté).

 

On admet enfin et dorénavant (dont moi) que ce n'est pas de son cerveau droit qu'il faut attendre le talent mais dans la capacité de son cerveau gauche à le stimuler au burin.

 

Ainsi, sur l'exemple ci-dessus de "Quelques minutes après minuit", on reconnaîtra aisément la voie du paradis par l'enfant (tout frais sorti de la caverne) cheminant en tournant des pages jusqu'à accéder à la matrice universelle en personne en tant que mère nature créatrice figurée par l'image de la maman dudit enfant s'étant dessinée petite fille (et en phoenix) sur un arbre monstrueux mais magique (parce que de puissance universelle puisqu'il enferme le feu d'où d'habitude et quand tout va bien, on renaît de ses cendres ... par son pouvoir de résilience ou son courage dans l'épreuve).

 

C'est le cerveau gauche qui n'a cessé de le souffler à coups de burin au cerveau droit.

 

Chaque coup de burin a tout façonné par actions/réactions. Le cerveau gauche : "Et pour la voie du paradis ?" et ainsi stimulé, le cerveau droit a trouvé le bon chemin ... Attention, pas le meilleur, un pas trop mal mais assez beau !

 

Pour "En mai, fais ce qu'il te plaît", les 2 hémisphères ont fait de concert ce qu'elles ont pu mais sans pousser jusqu'à la matrice (je crois toutefois me souvenir de 2 personnages s'engageant à la toute fin sur la voie du paradis). En tous cas, çà n'a pas empêché d'émouvoir NOEL et certainement un large public. Que de demander de plus finalement ? On respecte ... même si on attendait ou exigeait plus.

 

"D'ailleurs, pourquoi évoquer forcément et à chaque fois une maman ?" se rebelle votre cerveau gauche et il a raison ...

 

Pour "Le marchand de rêves", j'étais dubitatif (je n'avais pas encore autant avancé dans mes recherches) quand à l'enregistrement en studio de la musique du final, Giuseppe Tornatore l'a qualifiée d'intellectuelle pour faire part de sa satisfaction à Ennio Morricone (qui gardait les yeux rivés sur sa partition).

 

"Absolument pas ! Rien d'intellectuel !" me rebelge à mon tour.

 

Sergio Castellito joue un escroc qui profite de pauvres gens en leur promettant de réaliser leurs rêves de gloire et de fortune avec des essais (faux mais payants) pour Hollywood. Il avait en fait volé une caméra et un H4n de l'époque. Il n'avait plus de pellicule (dans la caméra) ... mais encore des bandes pour le son.

 

Il se trouve que parmi ces pauvres gens, il y avait aussi une jeune fille qui, elle, ne s'est mise à rêver que d'amour et que du sien à lui.

 

Il en a profité autrement jusqu'à apprendre en revenant de prison qu'elle en a finie dans un asile de fous.

 

Le final le montre donc s'en allant sur sa voie du paradis, pris de remords à en réécouter sur son H4n de l'époque, les voix de tous ces pauvres gens qu'il a dupés et à se repasser leurs images imprimées dans son esprit et sur aucune pellicule.

 

Puis fort heureusement, comme mère nature créatrice est avant tout créatrice d'amour, l'escroc finit ainsi par revoir le visage matriciel de sa bien aimée dont il a trahi le rêve (et le sien, par la même occasion).

 

Parce qu'il suffit de l'expression maternelle d'un visage et en Italie d'un air ou d'une pose de madone pour réveiller dans nos mémoires la force de la matrice universelle.

 

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C'est là qu'avec son coeur et non son intellect que Ennio Morricone a ajouté le son étrange (et pénétrant) d'un bandonéon qui lui évoquait dans sa mémoire, son propre secret matriciel pour intensifier le goût (du fruit) que savoure et se partage le public ...

 

(d'habitude, quand tout va bien).

 

Il en ira de même quand votre cerveau gauche se saisira de son burin pour stimuler à l'aide de ses outils, votre cerveau droit et parvenir depuis votre propre mémoire secrète, aux plus belles et plus fortes images de votre vision originale de notre matrice universelle (en tant que mère nature créatrice d'amour) ... 

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