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Je suis admiratif devant les images que mon téléphone mobile est capables de faire. La qualité des vidéos n’a rien à envier à mon caméscope vieillissant. C’est bluffant de voir qu’un si petit truc puisse surpasser un engin beaucoup plus gros, équipé d’optique sophistiquée. Je suis de plus en plus tenté de filmer avec mon mobile plutôt que de déployer la caméra sur son trépied. Le principal inconvénient, c’est qu’il n’y a pas encore de zoom optique et que le zoom numérique est susceptible de dégrader la définition des images. Cette contrainte de cadrage est rédhibitoire à mes yeux. J’ai cependant constaté qu’une utilisation modérée du zoom n’était pas si pénalisante que je pouvais le craindre. J’ai essayé de comprendre pourquoi et surtout, de savoir jusqu’où je pouvais zoomer sans trop de dégâts. Selon les caractéristiques fournies par le fabricant, le capteur principal a une taille de 1/1,52 .C’est à dire 15,76 x 23,68 millimètres. Ça fait 374 mm² . Les photosites font 2 microns. On peut donc envisager d’en mettre 93 millions maximum. C’est un peu moins que les 108 millions annoncés par le fabricant. Mais on est là dans une confusion, savamment entretenue par le marketing, entre pixels et photosites. Le « pixel binning » consiste à regrouper plusieurs photosites pour créer un pixel. Cette numérisation, intégrée au capteur, est le fruit d’un savoir-faire dont l’algorithme est jalousement tenu secret par le fournisseur. On sait seulement que le calcul s’inspire des probabilités. Pour faire une image 4k, il faut 3840 x 2160 = 8 294 400 pixels. On aurait donc 11 fois plus de photosites que de pixels selon mon calcul optimiste. En réalité, c’est plutôt 9/1 selon les données publiées par les chinois. Comme il faut trois couleurs pour faire un pixel, on a largement assez de valeurs mesurées. Si on considère que le zoom numérique réduit la surface utilisée sur le capteur, on peut grossir jusqu’à √3 = 1,732x sans risquer d’avoir à extrapoler. En réalité, c’est sans doute plus complexe, car le convertisseur numérique tient compte des pixels voisins. Mais là, je n’ai pas trouvé de documentation technique précise. J’ai donc fait des tests pour essayer de comprendre, et pour en déduire les règles à respecter. Ça se complique ! J’ai d’abord filmé la même scène en 4k avec zoom 1x, 2x et 4x, puis, j’ai monté les trois rushs bout à bout en recadrant chacun avec Shotcut. J’ai constaté que le zoom numérique du mobile faisait à peu près la même chose que le recadrage du logiciel de montage. C’est intéressant, car j’en déduis qu’il vaut mieux se passer du zoom numérique à la prise de vue et recadrer au montage en fonction des besoins du film. Mais cette expérience ne répond pas à la question initiale. Comment quantifier la dégradation d’un zoom numérique par rapport à un système optique? Y a-t-il un seuil à ne pas dépasser ? comme je le suppose. En conclusion (provisoire) : 1) Si on a besoin d’une longue focale, le caméscope « ou l’APN » est préférable. Sinon, le mobile est très pratique et rivalise favorablement. 2) Autre mystère non élucidé : même si on exporte et visionne en HD 1080p, il est préférable de tourner et monter en K4 (UHD 2160). Le rendu final est bien meilleur. 3) C’est déjà difficile d’obtenir les valeurs réelles des caractéristiques, et c’est quasiment impossible de savoir ce que fait précisément la conversion numérique. L’évaluation objective des performances n’est pas possible. Il ne nous reste que notre jugement subjectif.