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RUN AWAY 03 - Black From White -

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Jam
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Sympathique et original, je trouve. Par contre, je n'adhère absolument pas pour le pistolet : je trouve qu'il n'a rien à faire là et qu'il n'apporte rien à l'histoire... :rolleyes: (ça fait un peu violence gratuite, je trouve).

Sinon, les commentaires de cine7 ont l'air de porter leurs fruits ! ^_^

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Bonsoir Jam et Fredouillelafripouille,

Voilà, on en arrive à la tentative de scénario. Résultat quand on finit le film, on est baigné dans un bouquet de propositions de Youtube où notre Jam se retrouve au panthéon parmi Buster Keaton et même Sergueï Eisenstein. Merci Youtube qui a tout compris (intelligence artificielle ?). En plus, çà agrémente le final.

En effet, outre l'habillage black and white, la cadence d'images et une bande son (non décalée ? A voir ... :rolleyes: ), il y a toute une inventivité bienvenue pour mettre en valeur premièrement l'histoire, deuxièmement l'histoire et troisièmement l'histoire. Fredouillelafripouille s'est même aventuré à utiliser le terme "original". Mon combat est donc juste.

Certes, c'est encore tout neuf mais le popotin s'est très bien démené ! D'ailleurs, c'est trop d'honneur que tu me fais là Fredouillelafameusefripouille et je t'en remercie. Mais sans le talent de cette jeune équipe qui en veut, tout commentaire resterait vain.

Pour le coup du pistolet (car il faut toujours incriminer l'auteur quand çà passe pas ; et non le spectateur, surtout quand c'est Fredouille ou Marcel), je dirais qu'il s'agit d'une entrave au genre qui veut que le clown se relève toujours. C'est de la mémoire collective.

NEANMOINS ! La présence de cette arme n'est pas du tout décalée (!) car la même mémoire collective sait aussi se référer à l'époque où c'est sensé se dérouler. DONC ! Jam and co a voulu "inconsciemment" (ou peut'êt'ben qu'non) confronter le burlesque et le film noir new-yorkais. Le rire et le drame de la misère et de la mort ! (Dis-je avec gravité et un lyrisme démesuré). Et là, Etxegoxo est carrément dépité. Pour appuyer tout çà, sur un piano bastringue qui égraine son rythme effréné, c'est un joueur de flûte qui soudainement fait danser les personnages qui vont finir par l'assassiner. Et on se retrouve en plein dans le mille chez les maîtres européens (Bon d'accord, les plus grands cinéastes américains ont aussi du sang de nos contrées).

Tout çà pour constater (vous êtes en train de vous dire "Ma parole, lui, il l'a bu le black and white !") qu'il est né le divin sens du décalage chez Jam et sa bande de garçons des rues. Alors, qu'est-ce qui a mal fonctionné ? Il reste à apprendre que la fin doit servir à tout réharmoniser (à recaler le décalage). Exemple ? La fausse statue fait chat et passe le flingue. Le poursuivi s'installe en effet à la place du flûtiste, avec ses accessoires. Il est pensif, ne tient que le flingue dans la main, puis se résoud à vérifier le barillet et à mettre l'arme dans la poche. Le flûtiste se relève, se précipite pour se ressaisir de l'instrument et s'enfuit en courant (avec le cercle sur fond noir qui se referme sur lui). D'autres combinaisons sont bien-sûr possibles surtout dans l'imagination de Jam (ou de Sébastien ?).

Le tout, c'est de comprendre comment doit fonctionner une fin. Nous, on n'a plus qu'à ronronner dans l'attente du prochain épisode ...

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Je ne sais pas si je suis dépité, en tout cas, je ne me sens pas capable de comprendre la prose de Ciné7 .... ça doit être l'âge.

En tout cas, je trouve cette petite video plutôt sympathique, excellemment tournée, bravo.

Juste un bémol : le gars qui marche va aussi vite que celui qui court ! Curieux quand même ..... :rolleyes: . Dans les films de Charlot ou Buster Keaton, tout le monde court tout le temps !

Pour le pistolet, il y avait au temps du muet ce genre de scène qui se voulait humoristique. Cela devait faire partie des gags bien compris. Dans la vie réelle, les bandes de malfrats semblaient avoir la gâchette facile, notamment aux US. Donc .........

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Bonsoir Etxegoxo !

Non en effet, çà doit être mon âge à moi ! Cà me fait plaisir de réussir à entrevoir ce qu'un jeunot a dans le ventre. Jam a une très belle mémoire cinématographique et ne fait pas "à la manière de" mais "à partir de". D'où son potentiel de créativité et d'originalité.

Thierry P. a relevé le lien involontaire avec François Truffaut dans The beach. Youtube l'associe cette fois-ci à Buster Keaton (certes qu'à cause du "black and white" du titre).

La prose pour aider Jam à progresser est aussi trouble que ce qu'il réussit déjà.

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j'ai aimé:

- l'idée originale

- la musique parfaitement synchronisée avec l'action

- le choix des décors

- le rythme du film

J'ai moins aimé la violence "gratuite" et, à mon avis, inutile dans ce film.

Mais ce n'est que mon humble avis...

Cordialement,

Marcel

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Bonsoir à tous !

Que de débats....

Merci en tout cas pour tous ces encouragements, ça nous fait énormément plaisir... Pour les critiques avisées, ça nous fait avancer...

La prose de ciné7 je pense avoir réussi à la déchiffrer...

Pour ce qui est du débat sur "la violence" ou "le pistolet".... Et bien c'est loin d'être une scène de violence gratuite, et de tuer le "flutiste" (votre serviteur en l'occurrence). Nous pensions créer une scène comique renforcée par l'inter titre "ArrrrrrG" et les soubresauts au passage du "méchant"...

Quand ciné7 nous parle de décalage, et de rétablissement, et bien en effet... Faire revenir le flutiste reprendre son bien dérobé, aurait été une idée excellente... Nous n'y avons pas pensé... Dommage !!! En tout cas, j'ai appris sur le décalage/équilibrage !

Tout ça pour dire que je me suis regardé du Keaton, du Chaplin, pour tenter de recréer l'ambiance visuelle des films des années 30... (j'ai eu le temps de prendre conscience du fait de galéjer pour rendre numériquement des effets qui étaient naturels 1 siècle avant...)

Et je n'ai pas voulu tomber dans la caricature (comme on voit sur youtube) mais tenter de recréer l'ambiance "photographique" de l'époque.. et ça n'est pas chose aisée !

Encore une fois, ces divers excerices de style sont bénéfiques, et nous apprennent beaucoup !!

Pour info, beaucoup de contrainte lors du tournage... tournage dans les rues de montmartre avec un paquet d'accessoire à se trimbaler... (JAM video, c'est 3 personnes...) Et surtout, retirer du cadre tous les éléments contemporains ! Dur dur !

Mais nous fier du résultat !

Encore une fois merci de vos critiques et encouragements !!!!!!!

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Pour ce qui est du débat sur "la violence" ou "le pistolet".... Et bien c'est loin d'être une scène de violence gratuite, et de tuer le "flutiste" (votre serviteur en l'occurrence). Nous pensions créer une scène comique renforcée par l'inter titre "ArrrrrrG" et les soubresauts au passage du "méchant"...

Pour revenir sur ce point, j'ai bien compris le ressort normalement comique de la scène, avec les soubresauts. Le problème est que la violence initiale apparaît comme totalement gratuite au spectateur : le "méchant" arrive devant le flutiste, sort son arme et le tue. On ne comprends pas du tout (moi, en tous cas. Et Marcel aussi apparemment) ce qui pousse le personnage à faire cela. Ça paraît totalement gratuit, du coup, et m'a gâché le ressort comique par la suite (qui s'est donc limité à un ressort "mécanique", pour moi... :rolleyes: )

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Le travail de montage est remarquable

la qualité des images est également appréciable

l'originalité est à remarquer

et comme Fredouillelafrip.. et Marcel, je suis saturé des films intégrants de la violence et ne le supporte plus : mais cela devient personnel.

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Bonsoir à tous,

Ce coup-ci, je vais tenter d'être clair en cette journée de repos. Manifestement, mes interventions du soir après le boulot sont pas terribles terribles.

Jam, mes exemples ne t'imposent rien. Ils servent à t'illustrer la logique que je souhaite expliquer sur le moment. Il ne faut pas que tu remettes en cause ton travail. Ta fin est très réussie en tant que telle et confirme ta faculté du "à partir de".

Ce que je veux dire à toi et à nos amis (pour te défendre), c'est que la scène de violence n'est pas forcément infondée et peut même servir ton sujet. Le sentiment de gratuité vient du fait qu'elle intervient soudainement dans du burlesque. C'est un décalage de GENRE sur le même thème : la violence. Eh oui, recevoir un coup qui fait même pas mal pour faire rire, c'est montrer aussi de la violence.

Le décalage est une technique scénaristique. Il est délibéré et joue sur les affects de la mémoire collective (car c'est avec elle que le public consent à venir regarder ton film pour laisser sa personnelle un peu de côté. D'où l'impression d'inconscient). Contrairement à ce que souhaiterait le "cinéma" actuel, le spectateur est loin d'être idiot.

Pour ton histoire, il est capable d'admettre sans annonce écrite et seulement grâce à ton habillage, qu'il s'agit d'un burlesque des années 20 ou 30, donc, oui, en pleine crise de 1929 et pendant la prohibition. Tiens ? notre spectateur est en train vivre une époque similaire avec la même épée de Damoclès de 1939 (Si, si !). Il se sent donc intrasèquement concerné. C'est intéressant.

L'auteur a la même mémoire puisqu'elle se veut collective, mais lui va devoir puiser CONSCIEMMENT dedans. Il est assis devant son clavier, pas dans un fauteuil. Dans un meilleur cas, c'est lui qui est payé, il n'est pas celui qui paie. De plus, il est investi de la double mission de confectionner un gâteau appétissant et de poser la cerise dessus. Il doit mettre en relief un genre par un autre genre. La double intrigue ne suffit plus.

Jam, si tu l'as voulu tant mieux mais face à un sosie de Buster Keaton, tu as mis celui d'Al Capone ou d'un voyou de l'époque qui n'hésitait pas à tuer froidement si son commerce ou son honneur étaient un peu chatouillés. On passe du burlesque aux premiers films de gangsters muets et en noir et blanc. (C'est en tous cas ce que se dit bien gentiment notre spectateur). Les deux genres sont là mais il faut les confronter. Le mendiant qui joue de la flûte (1929+zone euro oblige) va devoir servir de lien au spectateur (c'est d'ailleurs pour çà qu'il va devoir se relever pour la fin de la projection puisque c'est ainsi, il est nommé vecteur du public).

Il y a le piano off pour le burlesque et donc on ne l'entend pas jouer de la flûte. La distanciation du spectateur est marquée ici par la musique. Pour impliquer notre délégué plus concrètement dans l'histoire, les personnages entament une danse comique sur son air de flûte comme ingrédient du genre muet n°1 puis se fait assassiner du fait du genre muet n°2 d'une violence beaucoup plus crue. Pas de son du coup de feu et un intertitre pour le cri de la victime). Jusque-là, Jam a bien tout compris.

Sa mémoire collective a pas trop mal fonctionné mais sa mémoire cinématographique s'est vite fatiguée par ses efforts de reconstituer le genre n°1 (en revoyant Chaplin, Keaton) et ne s'est plus préoccupée du genre n°2 si bien installé et exploité à ce stade.

Arriva ce qui arriva, il assoit le sosie de Keaton à la place libérée par le vecteur délégué du public qui dans la salle a du mal à se lever lui-aussi. Pas content du tout d'avoir été lésé par le spectacle (qu'il est sensé avoir payé dumoins ici d'après sa mémoire collective), il va réagir immobilisé dans son siège, en protestant que le thème commun aux deux genres a été traité de façon "gratuite". Surtout que c'est aussi un théme de son présent devenu oppressant.

Alors, il ne manque que la cerise sur ce gâteau déjà si délicieux. C'est le rôle de la fin de rajouter ce petit ornement qui va réharmoniser l'ensemble. Là, je ne propose pas de combinaison mais le joueur doit absolument se relever pour respecter le genre n°1 et permettre au public de quitter son siège. Il reste à imaginer un élément final avec le pistolet pour satisfaire le genre n°2 à l'aide de la flûte du mendiant pour nouer le lien entre ces deux genres.

Voilà, j'espère que ma prose inspirée par une passion pour ces techniques, vous aura été à tous plus supportable et compréhensible.

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...

Ce que je veux dire à toi et à nos amis (pour te défendre), c'est que la scène de violence n'est pas forcément infondée et peut même servir ton sujet. Le sentiment de gratuité vient du fait qu'elle intervient soudainement dans du burlesque. C'est un décalage de GENRE !

......

Je vais revenir sur le « décalage de genre » qui peut être apprécié par certains spectateurs sur le seul aspect du pistolet et de l'innocent tué, mais d’autres auraient peut-être mieux apprécié un type de décalage de genre avec une approche plus subtile.

CAD intellectuellement, si je supprime de l'histoire le passage du meurtre gratuit et haineux (pour mémoire un coup de feux dans le dos , et une fois le musicien à terre, un second coup de feux pour l'achever) qu'est ce que j'ai comme lecture du scénario?

- Film muet des années 20- 30 ok

- entre l'antagoniste1 (celui à la chemise blanche) et le protagoniste (le type en noir au manteau et au pistolet) on à compris que c'est tendu, noir, que le premier en veut au second mais pourquoi?( mise en place de l'intrigue, de l'ambiance)

- introduction d'un élément décalé : le musicien dans la rue qui n'a rien à voir avec l'histoire inconnue entre l'antagoniste et le protagoniste, mais à qui on lui fait des vacheries = burlesque (= décalage de genre entre le drame et la tension au début et la partie burlesque)

- course poursuite entre l'antagoniste, protagoniste, vacheries au musicien , montrer le revolver, ( = développement, + mélange de genre aller/retour entre drame et burlesque)

- l'homme en chemise blanche est attrapé et il devient "chat" (= conclusion, explication, chute burlesque = décalage de genre entre le début de l'histoire, le développement, et la fin de l'histoire)

C'est génial on ne se doutait pas , je dis bravo.

Mais je reprécise : techniquement c'est du bon travail et l’histoire est originale.

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Bonsoir Telemac,

Pardon, mon message était incomplet quand tu l'as lu car je l'avais connement envoyé par mégarde en cours de rédaction.

Cà y est c'est fait, il apparaît dans sa version intégrale et te rejoint parfaitement dans ton analyse d'ailleurs beaucoup plus synthétique. Bravo !

Mais j'ai volontairement développé pour mieux faire comprendre à Jam et à tous ceux que çà pourrait intéresser, comment on peut aborder l'écriture de la fin. Car c'est là qu'on rétablit les lacunes non résolues pendant le récit.

Certes, on pourrait épiloguer sur le thème choisi et sur le ménagement du public, mais l'exercice se base sur le choix de Jam qui n'est pas si anodin qu'il n'y paraît au regard de notre époque et de ses points communs avec celle qu'il a reconstitué.

Le spectateur qui n'est donc pas idiot est capable de tout regarder à condition que l'auteur y mette la manière : son professionnalisme.

Quand même ! On ne peut que féliciter Jam pour sa tentative et tous les efforts qu'il a su déployer ! Une maladresse ne fait pas la mentalité.

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En tout cas, cet épisode ne laisse pas insensible...

En effet l'homme au pistolet tue froidement le flutiste... En effet il est sans peur et sans reproche... Et oui encore et toujours ce fichu décalage qui n'a pas été recalé...

Pour répondre à Telemac, et à force de projection et d'avis à droite a gauche, en effet il ne parait pas clair du pourquoi cette poursuite... La scène est trop brève... Et pas assez détaillée, mais lors des premiers plan, le garçon a la chemise (le pick pocket) dérobe le portefeuille de l'autre personnage, qui vient d'armer son pistolet...

L'effet comique devait démarrer là... Le pick pocket qui vole le mafieux sans le savoir...

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Bonjour Jam,

J'ai décidé d'être franc avec toi.

Tout le monde me reprochait de n'être pas allé voir un film qui il y a quelques temps était encensé par les médias. THE film français de l'année. L'autre jour, je vois qu'il passe sur Canal. J'ai le temps, je regarde sans conviction. Cinémascope, acteurs et p'tit con de réalisateur de renom. Mouais !

Au final, effectivement : que du pathos. C'était niais et vide ! Le nanar par excellence institutionnalisé !

Alors à côté, je préfère carrément ton boulot. Tu as encore quelques miettes de pain sur la planche ? Et alors ?

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