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Créer une complicité avec ses acteurs avant le tournage


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Bonjour,

Etudiant en école de cinéma, j'ai réalisé un casting pour choisir mes acteurs.
Maintenant que cela est fait, je souhaite faire des répétitions, mon problème est que mon court métrage est muet (mise à part quelques phrases).

Je me redirige vers vous pour savoir si vous auriez des conseils. Comment je pourrais créer une complicité avec mes acteurs ? Comment pourrais-je tourner mes répétitions pour qu'ils se mettent dans la peau du personnage tout en étant complice ? Un texte qui se joue à deux ?

Il s'agit d'un personnage qui est atteint d'une amnésie particulière, il passe une journée, il se rappel de la journée qu'il a passé mais lorsqu'il se réveil le lendemain, il ne s'en rappel plus. Cette amnésie lui est venu après un accident de voiture où il y perd sa compagne.
L'autre personnage, une femme, est celle qu'il va rencontrer et lui faire oublier son ancienne compagne, il revit l'accident tous les matins en tant que cauchemar. Elle est obligé de se présenter tous les jours pour lui expliquer qui elle est etc...

En vous remerciant d'avance,

VStupido

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Bonjour Vstupido,

Surtout pas de conseils à un étudiant en cinéma qu'on met (enfin) à l'épreuve de l'expérience pratique (à l'épreuve de lui-même).

La direction d'acteur n'a manifestement pas été abordée au long du cursus.

Perso, j'ai fait du casting en tant qu'assistant. Belles découvertes et rencontres de comédien(ne)s tous frais moulus du conservatoire mais désaccord profond avec la sélection finale du réalisateur (tout çà, c'est donc bien personnel).

Donc, sur quoi as tu privilégié ta distribution ? Sur des extraits du scénario que tu as pu ensuite visionner en vidéo ?

Prévois tu une rencontre avant le tournage ?

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Vstupido, vraiment parce que c'est toi et parce que c'est le forum, je te propose une démo grandeur nature d'une méthode de direction d'acteur (je l'ai vue récemment sur le câble et je la retrouve avec joie sur youtube) :

https://www.youtube.com/watch?v=zcGDgQ88NKo

https://www.youtube.com/watch?v=aSlFWldLzJw

Mieux que des conseils :sweatingbullets::wink: ...

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bonsoir Cine7,

j'ai regardé le premier ,je ne pensais pas arriver au bout ,mais si...tres interessant...quel charisme ce Monsieur RENOIR. :wiseman:

je vais regarder le deuxieme...

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Bonsoir loupiod,

Cà va, la 2ème partie est très courte, c'est le texte préparé.

La 1ère est en effet un vrai cours en direct que les jeunes doivent prendre le temps de regarder (et de retenir).

Rien de démodé, toujours actuel.

Jean Renoir est un très grand formateur et je dois indiquer une technique qu'il n'explique pas quand il demande à la jeune femme de jouer avec un regard de colère mais en disant le texte le plus calmement. C'est le principe de créer un contraste (un relief) en usant d'un paradoxe.

Luchino Visconti qui a été son assistant l'a repris avec Annie Girardot dans Rocco et ses frères lorsque sur le toit du dôme de Milan, elle doit dire "Je t'aime" à Alain Delon en pensant "je te hais" et qu'elle le quitte plus tard en lui criant "je te hais" en pensant "Je t'aime".

Même principe que le clair obscur de l'image.

Jean Renoir a l'humilité de dire de qui lui vient sa méthode et d'admettre qu'elle provient d'une véritable tradition :sleep: ...

Bravo à toi d'avoir accroché et merci d'avoir tenu à le dire avec la même humilité :bien:

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Pretty cool ciné7, je vais regarder ça ce soir ! Merci beaucoup !

Concernant mon casting je leur ai fait apprendre un texte pour qu'il puisse me donner leur vision du personnage. Ensuite je leur ai fait passer une improvisation : L'homme devait se réveiller dans son salon et ramasser des affaires par terre qui l'amène à la porte de sa chambre où il y découvre sa nouvelle compagne qu'il ne connait plus (étant donné qu'il est amnésique).
Ensuite, pour la femme, il s'agissait de séduire Félix avant de finir dans son lit pendant une soirée chez lui.

Le casting était filmé afin de mieux délibéré par la suite.
Le problème pour moi est qu'il n'y a pas de dialogue, c'est simplement du visuel. Du coup, concernant les répétitions, je ne sais pas comment amener la complicité qu'ils devront avoir une fois qu'on tourne la scène où l'homme découvre sa nouvelle compagne.

Mais je vais regarder tes vidéos pour voir si cela peut m'aider dans un premier temps et ensuite réfléchir à ce que je souhaite trouver chez mes acteurs.

Encore merci

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Bonjour,

Je n'y connais rien mais la démarche m'intéresse au plus haut point. Tout d'abord bravo pour le projet. Et le fait de ne pas avoir de texte : on est clairement dans la narration cinématographique !

Pour les répétitions et peut-être pour créer de la complicité, je proposerais que toi puis ensuite tes acteurs de verbaliser l'action pendant l'action... L'idée est que chacun comprenne bien ce qui est exprimé par l'autre (et toi de corriger si besoin).

"Je me réveille, Je me lève doucement, je m'étire, je m’assois sur le canapé, je ramasse les affaires sur le sol, je m'avance vers la chambre et là, surprise, je vois que quelqu'un dors dans mon lit, dans la surprise je laisse tombé mes affaires et le bruit la réveille"...

Ben oui, la complicité passe forcément pas la compréhension... Cela permettra d'ailleurs peut-être amender le script de voir que tout fonctionne... Enfin, je n'ai jamais pratiqué mais, si je devais le faire, je le testerai comme ça...

:bien:

Edit : Merci ciné pour le lien ! fabuleux... pour ceux qui passent dans le coin, à Essoyes se trouve le Musée de Pierre-Auguste Renoir mais on y fait également référence à son fils...

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Bonjour,

Je n'y connais rien mais la démarche m'intéresse au plus haut point. Tout d'abord bravo pour le projet. Et le fait de ne pas avoir de texte : on est clairement dans la narration cinématographique !

Pour les répétitions et peut-être pour créer de la complicité, je proposerais que toi puis ensuite tes acteurs de verbaliser l'action pendant l'action... L'idée est que chacun comprenne bien ce qui est exprimé par l'autre (et toi de corriger si besoin).

"Je me réveille, Je me lève doucement, je m'étire, je m’assois sur le canapé, je ramasse les affaires sur le sol, je m'avance vers la chambre et là, surprise, je vois que quelqu'un dors dans mon lit, dans la surprise je laisse tombé mes affaires et le bruit la réveille"...

Bonjour Vstupido et GM1968 !

EXACTEMENT ! Excellente idée de penser un sous-texte dans une action sans réplique !

On peut même imaginer la répète avec le sous-texte conforme et voir ce que çà donne en tentant le principe du relief (lié à l'amnésie) : Oh non, je me réveille mais je voudrais dormir, je m'étire mais j'ai mal partout, je m'assois sur le canapé car est-ce que j'existe vraiment ?, je ramasse les affaires sur le sol mais pour les jeter par la fenêtre car qui a laissé un tel désordre ?, je m'avance en les emportant pour chercher où m'en débarrasser et je me retrouve par hasard dans une chambre que je ne reconnais pas. Il y a quelqu'un qui dort dans le lit, je laisse tomber les affaires qui ne doivent pas m'appartenir mais cette personne va t'elle enfin me dire où et qui je suis ?

GM1968, je ne sais pas où tu as pêché çà mais tu confirmes qu'assimiler des bases procure les bons réflexes sans qu'il soit besoin de s'abasourdir de théories. Tu as emprunté le vrai chemin qui mène à la liberté et tu te récompenses toi-même de ta réceptivité :bien:

(Et voilà pourquoi, perso, je préfère proposer des pistes que des conseils).

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Ensuite je leur ai fait passer une improvisation

Bonjour Vstupido (et GM1968).

Voilà pourquoi ce besoin subit de complicité. Le résultat en vidéo n'a pas dû te convaincre.

J'aimerais faire remarquer sur la démo de Jean Renoir toute la patience et la retenue qu'il porte envers la comédienne. Ce sont des gens fragiles et sensibles même ceux qui ont une apparence forte et robuste.

On n'improvise pas, on accompagne.

Autre remarque, Jean Renoir parle d'arrêter la comédienne quand une syllabe lui semble fausse. Ce n'est pas le sujet ici car il n'y a pas de répliques mais il faut préciser une méthode de Georges Leroy du conservatoire national que j'ai eu la chance d'aborder avec un prof de théâtre, sociétaire de la Comédie Française, élève de Pierre Dux dans la même classe que Belmondo, Marielle, Rochefort, Kremer, A. Girardot ... et quelques autres. Il s'agit de découper le texte par reprises de respiration en profitant par exemple d'une virgule et ne "jouer" que la dernière syllabe ... celle surveillée par Jean Renoir.

Dernière remarque, Vstupido : Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de répliques qu'il faut oublier la démarche. Et donc placer ta caméra et choisir ta focale en fonction. Cà, je l'avais déjà appris très tôt et tout seul en regardant celle d'Henry Fonda (ma préférée) et en notant que Sergio Leone l'avait incluse dans sa chorégraphie (notamment quand il n'y avait pas de répliques).

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Je dois revenir d'urgence ! :

Le 14 juin 2016 at 15:54 , GM1968 a dit:

Pour les répétitions et peut-être pour créer de la complicité, je proposerais que toi puis ensuite tes acteurs de verbaliser l'action pendant l'action... L'idée est que chacun comprenne bien ce qui est exprimé par l'autre (et toi de corriger si besoin).

"Je me réveille, Je me lève doucement, je m'étire, je m’assois sur le canapé, je ramasse les affaires sur le sol, je m'avance vers la chambre et là, surprise, je vois que quelqu'un dors dans mon lit, dans la surprise je laisse tombé mes affaires et le bruit la réveille"...

Ben oui, la complicité passe forcément pas la compréhension...

 

L'urgence est de féliciter publiquement GM1968 :eusa_clap: !

Je viens de voir un docu sur Jacques Tati.

Un acteur qui a tourné une seule fois avec lui sur Playtime, explique que Tati reprenait les prises un nombre impressionnant de fois et toujours à cause du moindre détail (visuel). Il en a pris conscience quand une fois, il a entendu le clapman crier "Playtime, le n° de scène et 68ème !" ... (Vraiment et pas parce que je pensais à GM1968 :blush2: !)

Perdu et surtout inquiet que çà provenait de sa prestation et de sa gestuelle, il a donc prévenu Jacques Tati que sans répliques à dire et même en respectant ses consignes sur des gestes précis, il avait l'impression d'improviser.

Jacques Tati lui a carrément répondu comme GM1968 : "Parlez vous ! Parlez vous intérieurement ! Dites vous : je fais ci ou çà, je vais là puis là et par exemple, ici, je fais attention de ne pas tomber".

 

Le 19 juin 2016 at 10:52 , Ciné7 a dit:

Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de répliques qu'il faut oublier la démarche. Et donc placer ta caméra et choisir ta focale en fonction.

 

Oui, j'en profite aussi pour préciser que je me suis aperçu qu'on était dans la rubrique "techniques de prises de vues". Non, c'est de la réalisation (donc rubrique "Du scénario à la réalisation" !). Erreur sans grande gravité si elle ne traduisait pas sur quoi reste fondée la formation dans les écoles (on apprend à faire des images mais pas à ce qu'on met dedans).

Pas pour m'autoféliciter (si, un peu, quand-même ... mais je n'ai fait que préciser un propos de Jean Renoir), Pierre Richard raconte dans le docu avoir rencontré Jacques Tati dans une soirée alors qu'il venait de sortir le Distrait. Jacques Tati lui a dit que ce qu'il appréciait chez lui, c'est qu'il savait "parler avec les jambes" (la démarche, pour prolonger).

(Autre autofélicitation en passant, Patrice Leconte parle du "disque dur" de Jacques Tati :eusa_dance::wink:)

EDIT : D'où indirectement la citation en conclusion du docu : "Je veux que le film ne commence que quand vous quittez la salle" Jacques Tati ...

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Bonjour et Merci !

Finalement : tout n'est que logique et bon sens... on ne fait que réinventer l'eau chaude ! Et, j'imagine que, dans la direction d'acteurs, chacun présente sa petite cuisine pour créer de l'empathie ou de l'antipathie en fonction du projet.

Tati était d'une très grande exigence et il aimait la grande profondeur de champ : on ne peut rien planquer... Sans compte que l'action se déroule parfois sur plusieurs plans. Sans compter qu'il était très souvent dans l'innovation technique.

Comme quoi, le rire c'est du sérieux. On ne peut nier qu'il existe un grand savoir-faire Français dans la comédie.

Merci Ciné pour toutes ces informations précieuses !

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    • BlackMagic Camera est manifestement conçu pour compléter l'environnement spécifique de cette marque. Davinci resolve et son cloud du même fournisseur avec Apple. L'important, dans une appli pour smartphone, ce n'est pas le nombre de réglages qu'elle propose, mais l'utilisation optimale des composants assemblés par le fabricant du smartphone.
    • Salut,   Moi j'ai un Pixel 8 de Google. Le but de mon message n'est pas de vanter ses mérites mais de répondre à cette remarque par un simple exemple de ce que l'IA peut apporter sur la prise de photos avec mon tel :     Imagine que tu doives faire une photo de groupe. Tu vas prendre plusieurs photos car il y a toujours un convive qui va oublier de regarder vers toi, de sourire, de ne pas fermer les yeux, etc etc. On a tous déjà connu ça. Une fois les photos prises mon tel va pouvoir se rendre compte que plusieurs photos "identiques" sont disponibles. L'IA va les analyser, détecter qu'il y a par exemple 4 personnes différentes dans la scène. Elle va me représenter sous forme de vignettes le visage de chaque personne dans chaque photo. Donc 4 vignettes pour la personne 1, 4 pour la personne 2, etc. Je vais pouvoir sélectionner pour chaque personne, la vignette correspondant à la prise où la personne sourit, a la tête tournée vers moi et les yeux bien ouvert. L'IA va combiner tous ses visages "parfaits" et me livrer une photo avec le meilleur de chaque personne. Comme si je n'avais pris qu'une seule photo où tout le monde regardait bien droit, souriait et avait les yeux ouverts dès le départ.   Le Pixel 10 fait le travail de sélection des meilleurs visages tout seul.   Ça m'a déjà littéralement sauvé des photos de famille !
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