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Hans Eijkelboom, le selfie avant le selfie...


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Hans Eijkelboom. Comment ça ? Ce nom ne vous dit rien ?! Vous êtes pardonné, je ne le connaissais pas non plus jusqu’à ce que je fasse sa rencontre précisément aux Rencontres photographiques d’Arles 2014 ! Rencontre qui s’est effectuée par le truchement de ses photos exposées au public arlésien.

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Ce néerlandais fantasque fait partie de ces artistes qui pousse très loin le raisonnement conceptuel. Son truc à lui : l’identité. Hans a commencé très fort dans sa jeunesse en se photographiant avec une femme et ses enfants (ci-dessus). Mais ce n’était jamais sa famille ! Le tour de force du photographe était de sonner à la porte d'une maison l'après-midi pendant que le mari était parti travailler, et d’obtenir la confiance des femmes auxquelles il s’adressait pour réaliser un portrait d’une famille imaginaire qui paraît totalement réaliste ! On imagine la tête des enfants… C’est une demande artistique sans doute presque inimaginable aujourd’hui (la police serait appelée dans les 10 secondes) mais qui était encore possible dans les années 1970.
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(en haut les articles de journaux, dessous, des recadrages où l'on discerne Hans Eijkelboom présent dans une des photos de la page du journal)
Hans Eijkelboom ne s’est pas arrêté en si bon chemin. il a élaboré un autre projet presque encore plus doux-dingue intitulé « Dans le journal ». Dans ce projet, il a suivi un photographe de presse locale (sans le lui dire) et s’est dépatouillé pour être présent à chaque fois sur les lieux d’une réunion publique ou d’un événement qui allait être photographié. Résultat : à la manière de la silhouette d’Hitchcock passant furtivement dans chacun de des films, Hans se retrouve avec sa bobine imprimée dans chacune des éditions du journal local, aux pages « faits divers » ou « vie locale ». Il réussit même à se faire photographier devant un accident de voiture, comme un vrai badaud qui aurait été attiré par une voiture dans un fossé…
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Bien des années plus tard, Hans ne s’est pas vraiment arrangé. Son défi ? Se photographier dans les pays du monde qu’il a visités, habillé par des vêtements achetés sur place, moyennant une même somme de 10 euros. L’expo présentait même en vitrine les vêtements achetés …
Cinglé le Hans ? Sûrement un peu. En tout cas une recherche d'identité qui se mixe à un culte de la personnalité prononcée. Mais ce batave débonnaire n'a jamais fait de mal à une mouche. Et en matière d’auto-portraits, face à la déferlante des selfies insipides, je me demande si je ne préfère pas les "auto-photographies" des années 70 de ce néerlandais illuminé…
photos originales : © Hans Eijkelboom
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