le canon de Morgan

[Thierry P.]

Comme c'est l'été, des "jeux" avec des images

 

Voici une (très) belle illustration du principe du "canon de Morgan".

 

 

Il nous plait de croire que le chat, doué d'un sens de la répartie inné, fait semblant, façon Mister Bean, de regarder ailleurs quand le chien le démasque.

 

 

Mais une éventualité toute autre est qu'une mouche ou un insecte est passé par là, et que chien et chat, doués d'une audition très fine, sont attirés subitement par la même cible. Ou que le chat regarde en l'air parce que le chien le fait d'abord.

 

Il est aussi possible que le chat détourne d'abord le regard car c'est un signe d'apaisement bien connu du chat puis regarde en l'air pour une raison qui ne relève pas de la perfidie d'un mister Bean...

 

C'est ça le canon de Morgane : l'humain doit s'efforcer de déceler dans le comportement animal s'il n'existe pas une explication simple et rationnelle quand l'explication de haut niveau, teintée d'anthropomorphisme, est si tentante... 

[saby]

J'ai cru que tu parlais d'un autre canon qui s'appelle aussi Morgan :

 

[Thierry P.]

Manque plus que la blague automobile et tu seras complet 

 

Bon je continue avec une personne qui explique la même idée avec des mots différents et une jolie vidéo démonstrative d'un chien qui "sauve" un autre chien (connue sur les réseaux).

 

[saby]

Le canon de Morgan étant un descendant du Rasoir d'Ockham.

[Thierry P.]

T'aurais dû développer, c'est intéressant. Et bien que connaissant et appliquant le principe de parcimonie, je n'en avais jamais entendu parler (seule consolation, je ne pense pas être le seul).

 

J'ai trouvé un exemple rigolo de ton Rasoir très futé : 

 

Je mets un chat et une souris dans une boîte, je ferme, je secoue, et j’ouvre : il ne reste plus que le chat. Hypothèse 1 : des extraterrestres de la planète Mû ont voulu désintégrer la souris, mais elle s’est transformée en chat. Le chat, de frayeur, est passé dans une autre dimension par effet Tunnel. Hypothèse 2 : le chat a mangé la souris (sans dire bon appétit, ce qui est mal).

 

Si ce principe était adopté plus souvent, la terre tournerait plus rond. Car les esprits faibles appliquent plus souvent qu'on ne pense l'hypothèse 1 plutôt que l'hypothèse 2.

[saby]

  Le 02/08/2022 à 05:35, Thierry P. a dit :

T'aurais dû développer, c'est intéressant. Et bien que connaissant et appliquant le principe de parcimonie, je n'en avais jamais entendu parler (seule consolation, je ne pense pas être le seul).

 

Étendre  

 

Difficile à ce moment-là d'aller plus loin vu ma situation et puis ça t'aurait levé le plaisir de chercher.

 

[Thierry P.]

une autre étonnante illustration du canon de Morgane :

 

bien sûr, l'idée d'un "Bodyguard" est séduisante et en apparence, tellement évidente vu la détermination du matou. 

et pourtant... les amateurs de félins devineront probablement pourquoi le chat a cette attitude.

 

 

 

[saby]

 

  Le 02/10/2022 à 16:01, Thierry P. a dit :

 les amateurs de félins devineront probablement pourquoi le chat a cette attitude.

 

Étendre  

 

Ça doit être parce que c'est le pitchounet qui distribue chaque soir les croquettes au chat et que donc ce dernier ne veut pas qu'il meure en tombant du balcon.

[Thierry P.]

[saby]

Blague à part, je serais curieux d'avoir l'explication des amateurs de félins.

[Thierry P.]

Vraiment ?

 

Le jeu et l'excitation. Rien que du jeu et de l'excitation.

 

À chaque fois que l'enfant élève ses mains et saisit la rambarde, cet "appendice" excite le chat qui a envie de jouer.

La répétition du geste (de l'enfant) fait monter l'excitation du chat.

 

Tentes l'expérience : passes simplement un doigt à travers les barreaux d'une chaise et agites-le un peu au besoin. Si le chat est de l'autre côté de la chaise, et a envie de jouer, il donnera un p'tit coup de patte sur ton doigt (voire le griffera au moment où tu le retires).

 

On dit aussi que les chiots et certains chats prennent les doigts des humains pour des petites saucisses.

[saby]

Oui, je voulais vraiment savoir. Merci.

[Thierry P.]

Quand on a plus l'envie d'appliquer la rationalité et qu'on se laisse doucement emporter...