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Bonjour,

Dans la numéro 361 (novembre 2007) du mensuel Pour La Science, Franck Laloë, physicien du CNRS (et président du GIS-DON) a écrit un article sur un sujet qui nous préoccupe : la durée de vie des support numériques, disques optiques, magnétiques ou bandes. D'une instabilité jamais atteinte pour des supports d'archivage, ces supports suscitent une grand inquiétude car ils se dégradent assez rapidement et sont illisibles sans lecteurs spécialisés, eux aussi sujets à obsolescence.

Pour une raison mystérieuse, il semble exister une espèce de tabou qui fait que la gravité du problème est passé sous silence. Et pourtant, les faits sont là : tout patrimoine numérique abandonné à lui-même cinq ou dix ans risque d'être définitivement perdu. Il est louable de numériser massivement des documents graphiques de toute nature, afin d'en assurer la consultation et la longévité, mais à quoi bon si le résultat de tout cet investissement risque de disparaître rapidement ?

Les techniques permettent pourtant de remédier à ce problème, mais les fabricants, obsédés par la capacité et le coût, ne s'en préoccupent pas. Seuls les pouvoirs publics semblent en avoir conscience et sont donc partie prenante du GIS-DON (groupement d'intérêt scientifique sur les disques optiques numériques), avec des laboratoires universitaires et le LNE (Laboratoire national d'essais).

N'oubliez pas vos archives : recopiez et migrez de support avant qu'il ne soit trop tard !

Antoine

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Vrai sur le raisonnement d'ensemble.

Mais 5 à 10 ans ?

Voilà qui va affoler toute le monde dans les chaumières…

Mes bandes mini-dv de 1995 (ça fait 12 ans révolus si je sais bien compter) n'ont pas une ride. Et c'est conservé avec des moyens "amateurs" sans rapport avec ceux de l'INA par exemple…

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Je ne recopie pas tout l'article :

Ainsi, les bandes magnétiques vieillissent en une dizaine d'années; elles se désagrègent, l'oxyde magnétique qui contient l'information se décolle et part en poussière.

Douze ans pour des bandes miniDV, pourquoi pas ? Le vieillissement est très variable. Vingt cinq ans, qui prend les paris ?

On peut penser que ce physicien prêche pour sa paroisse. Cependant c'est un scientifique que ses collègues ne rateront pas s'il écrit des bêtises...

Et si on veut affoler tout le monde, on regarde le résultat d'essais du LNE et sa conclusion :

L'étude réalisée au LNE montre qu'on assiste à une dégradation naturelle de certains CD-R gravés, sur un laps de temps pouvant être inférieur à 1 an. Dans certains cas, la vitesse de dégradation laisse à penser que le risque de perte des données enregistrées devient très important au bout de quelques années.
:eusa_think:

Antoine

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la réponse ne tiendrait-elle pas au fait que le vieillissement s'observe dès la première minute de fabrication du support mais qu'il n'est pas forcément visible pour le profane au bout de 10 ou 15 ans ?

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Ce serait bien, non ?

Mais quand les particules magnétiques s'en vont, elles emmènent avec elles les données pour aller salir les têtes.

Dans les essais, on raisonne souvent avec des seuils : ça vieillit, ça vieillit, puis on dépasse le seuil, brutalement ou non et c'est fini...

Parce que ce serait plus confortable si on cela permettait de voir le problème arriver, il ne faut pas croire que la dégradation est constante : elle peut devenir brutale. Le lait qui chauffe est une image de ce qui peut se passer : chauffage tranquille puis débordement brusque. Rassurant, non ? :eusa_think:

On ne va pas y couper : il faudra bien migrer tout ça...

Antoine

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Dans les essais, on raisonne souvent avec des seuils : ça vieillit, ça vieillit, puis on dépasse le seuil, brutalement ou non et c'est fini...

Oui et même pour les êtres vivants, ça se passe ainsi parfois :eusa_think:

Mais avec nos documents vidéo, nous n'avons pas d'excuse, si nous les recopions tous les 10 ans (allez disons tous les 15 ans), nous pouvons les rendre immortels ou presque… :eusa_clap:

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  • 5 semaines plus tard...

le format -RW des CD / DVD est plus cher, mais semblerait à terme plus intéressant pour l'archivage à beaucoup plus long terme, car ce ne sont plus des parties organiques noircies, mais la technologie de changement de phase :

-chauffage à environ 300 ou 600 °C + changement de phase au laser rendant opaque ou transparante la partie visée (0 ou 1)

or pour que la phase rechange, il faut rechauffer à 300 ou 600 °C.

Donc cela veut dire que tant que le soleil se porte correctement (ne se transforme pas en géante rouge), les données de ce support ne changeront pas de phase . . .

Bon après, bien sûr, avant 5 000 000 000 ans, il faudra trouver des supports résistants aux températures d'environ 1600 °C ou plus (températures prévues de la sphère externe du soleil à ce moment là)

mais cela donne plus de temps.

chez moi, chaque vidéo et autre donnée est archivée :

-en double sur disques durs (2 endroits)

-en double sur supports DVD (-R seulement)

ce qui est un très bon compromis en cas de problème sur l'un des 4 supports,

et bien sûr, lorsque des supports différents seront disponibles (Flash très bon marché... diamant)

ce sera le moment de tout transférer de nouveau sans pour autant effacer les autres.

( la nature utilise elle même cette solution pour la sauvegarde : la multiplication )

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Bonjour,

Pour les supports optiques, ce n'est pas le changement de phase du "dye" qui pose vraiment problème, quoique celui puisse s'abîmer par vieillissement (oxydation, dégradation). C'est aussi le vieillissement de la couche réfléchissante qui pose problème. Rien ne sert d'avoir une phase stable si la réflexion du laser de lecture n'est pas assurée parfaitement.

Archiver sur DVD-RW ne semble pas une bonne idée, car ces disque sont effaçables, ce qui pourrait engendre des erreurs de manipulation...

Il est clair que la redondance et la migration perpétuelle sont les clefs de la conservation des archives numériques : du travail de transfert, mais pas de perte (car les données sont numériques permettent des copies sans dégradation).

Ceux qui prennent vraiment soin de leurs données n'ont pas grand chose à craindre. Mais ce n'est pas vrai que pour les données :think:

Antoine

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On vois souvent des chose saisissantes en technologie. Celle de graver soi même des DVD en est une.

Mais quand je vois la précision necessaire pour graver correctement un DVD... je suis toujours aussi étonné d'entendre des graveurs faire des bruits de casserolle mais graver quand même, offrir pour 40 € une aussi stupéfiante et précise prestation en 5 minutes, et des supports a bas cout équilibrés comme des roues de charette a foin se graver a peu près correctement sur le moment ... j'sais pas trop mais je me dis qu'il y a forcément quelque chose de pourri au pays des merveilles qui va nous revenir en pleine poire quelques années plus tard avec ce genre de support...

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Qui dit conservation dit pérennité. Et le problème est vraiment cruxial en informatique. Les supports actuels sont sujet à caution c'est l'évidence même. Mais pourquoi s'étonner ? Sans vouloir provoquer qui que ce soit, je pense que c'est la philosophie même de notre société qui est à la source du problème. Consommer toujous plus. Que ce soit des disques durs, des DVD ou bandes magnétiques, il faut toujours racheter et recommencer quelques années plus tard. Certes, des supports vraiment fiables seraient plus chers (je paye un DVD 4.7 Go vierge 36 centimes !), m'enfin, ça doit bien être possible ? D'un autre côté je me console en pensant que mes descendants n'auront pas grand chose à faire de mes vidéos. S'ils connaissent mon nom ça sera déjà bien...

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  • 1 mois plus tard...
D'un autre côté je me console en pensant que mes descendants n'auront pas grand chose à faire de mes vidéos. S'ils connaissent mon nom ça sera déjà bien

Très mauvais raisonnement. (comme tout raisonnement négatif d'ailleurs)

l'expérience générale montre que toute donnée prend au contraire de la valeur avec le temps. Evidament, seules les personnes des sociétés civilisées en ont conscience (comme aussi dans l'egypte ancienne, etc.)

les chats et les lapins eux n'en ont pas coscience.

Ah oui et beaucoup d'hommes c'est vrai, j'oubliais.

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    • Dans ce cas, ton choix de logiciel de montage n'est pas, lui, le plus simple…   Sur Mac, en gratuit, et en plus élaboré qu'iMovie (qui est mono-piste avec juste possibilité d'incrustation), il y a quand même plus simple comme : - VideoProc Vlogger, - Shotcut, - Kdenlive, - OpenShot.
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    • Bonjour. Je me permet une remarque un peu marginale sur le sujet. Les effets, transitions, titres, filtres, sont des outils destinés à souligner  et renforcer le sens de la vidéo. Tout cela participe à la signification audio-visuelle. Ce sont des éléments du langage cinématographique. Ce n'est pas un but en soi, ni un accessoire décoratif. Par exemple: un fondu au noir peut générer une ellipse spatio-temporelle dans un récit. Mais attention, l'abus injustifié de ces outils est préjudiciable. Il est judicieux de se demander si c'est utile, au lieu d'en mettre n'importe où.  Le titre est important car il prépare le spectateur à ce qui va y avoir par la suite. Il faut le choisir de façon à donner envie de voir, tout en se gardant de tout révéler d'avance. Le graphisme et les animations du texte peuvent mettre dans l'ambiance si c'est bien conçu. Personnellement, je suis partisan d'une utilisation parcimonieuse des artifices technologiques. En conclusion, il vaut mieux ne rien faire que faire des trucs qui ne servent à rien.
    • Oui certainement: un peu d'investissement et de temps. Comme tout logiciel complet. Alors j'avance doucement, à commencer par un petit film simple de 5: mini générique avec tête de présentation, choix des scène, fondu enchainé...  Pour l'instant je m'en sort pas mal
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