La partie d'échecs

Charlie · 28 octobre

Bonjour Bernard,
Le plus dur finalement c'est de trouver un sujet accessible à nos moyens (financiers) amateurs, surtout quand il s'agit d'acquérir vêtements et déco. Après c'est du temps, un peu d'imagination et quelques nuits de mauvais sommeil... ..

Mais on voit beaucoup de fictions faites sans moyens financiers, simplement parce qu'il s'agit de sujets contemporains.

Si tu veux te lancer, je te suggèrerais de te lancer d'abord dans le documentaire ou le reportage (trouver un personnage typique, l'interviewer, chercher des documents pour illustrer son propos)... C'est déjà beaucoup de travail mais ça motive.

Ceux que j'ai fait m'ont pris en moyenne 6 mois entre enregistrements et recherches...

Voila le reportage de Joël Sentenac qui, dans ce même festival, a obtenu le prix du public... Un bon sujet, pas de gros moyens, du temps simplement, donc facilement réalisable..

Modifié 28 octobre par Charlie

Thierry P. · 29 octobre

Le 06/08/2025 à 07:31, Charlie a dit :

sa gestation a demandé pas mal de temps, connu pas mal de renoncements de ceux qui s'étaient engagés en groupe, pour au final me retrouver tout seul comme un grand...

Je fais ? Je fais pas ? Bah l'ami Pierre méritait que j'aille jusqu'au bout...

J'avoue que ce point que tu as relaté m'intrigue. Si ce n'est pas indiscret, et que tu peux le dire publiquement, quelle était la ou les raisons qui ont failli faire renoncer les protagonistes à ton beau projet ? Etait-ce en rapport avec des aspects "matériels" ou relatifs à l'histoire en elle-même ? Ou était-ce une toute autre raison ?

Je te demande ça parce ça me rappelle une histoire perso où il y a longtemps, j'ai réalisé un documentaire de 26' sur un metteur en scène (décédé récemment) expatrié en Afrique, projet qui a failli capoter au dernier moment. Nous avions le financement (très modeste), avions travaillé d'arrache-pied sur le projet pendant 1 an, et avions nos billets d'avion en poche, etc. Or 15 jours avant le départ, le metteur en scène nous a envoyé une lettre en nous disant tranquillement de renoncer au projet ! La raison était principalement "psychologique" et un peu politique.

Nous avons "forcé" notre venue (bien obligés). Jusqu'à la veille du départ, le metteur en scène a cru que nous ne viendrions pas. Une fois sur place, les choses se sont arrangées au fil des jours et le film a été je crois un succès (il a été diffusé sur la principale chaîne francophone de l'époque). Mais on est passés très très près de la cata !

Charlie · 29 octobre

Bonjour Thierry,
Rien d'indiscret et individuellement, je n'ai pas vraiment d'explications... Comme je l'ai écrit dans le PDF, dès la visite du local qui était mis à notre disposition (celui que j'ai utilisé), j'ai senti des hésitations genre "oui, mais il n'y a pas de bar..." Ben oui, local vide et tout est à faire.

Le genre tu veux organiser une fête de quartier, tout le monde est enthousiaste... jusqu'au jour où il faut s'engager...
J'ai eu l'impression dès ce jour que le groupe formé était disparate et que personne ne souhaitait prendre le leadership et les mois suivants m'ont donné raison.

J'ai donc poussé pour qu'on organise une réunion "de la dernière chance" en septembre 2024 et là il ne restait plus que moi et un autre cadreur-monteur de métier (à la retraite) à qui j'ai proposé qu'on prenne ça a deux... Oui du bout des lèvres et quelques jours plus tard il m'a tél pour me dire qu'il ne se sentait pas vraiment motivé.

Donc one man show....

Comemich · 29 octobre

Encore bravo

Je comprend toute la difficulté qu'il y a a faire du cinéma. En principe, c'est un travail d'équipe, mais c'est difficile pour un vidéaste amateur de réunir tout le monde. Tu n'as que plus de mérite, d'avoir réussi à tout faire.

Modifié 29 octobre par Comemich

Charlie · 29 octobre

:smile: Je crois que vu le peu d'espace c'était finalement la bonne solution... et puis est-ce que j'aurais pu "imposer" le N&B par exemple ?

Je ne sais même pas où et comment j'aurais pu faire évoluer un perchman, notamment à cause du grand miroir sur le mur face au bar et la taille exigüe de la pièce...

Il ne m'a manqué qu'une chose pour être plus efficace : un jour de plus... J'aurais davantage pris le temps pour déplacer les éclairages, vérifier mon story (ce qui m'aurait évité de galérer ensuite avec la pendule )....

Comemich · 29 octobre

Finalement, "La partie d'échecs" est bien plus qu'un film réussi. L'histoire de sa production est un véritable miracle.

Comme la plupart des amateurs, j'ai, moi aussi, eu envie de faire de la fiction. Mais ça me parait inaccessible. C'est aussi pour ça que je fais du dessin animé avec beaucoup moins de moyens et sans contrainte de temps.

Charlie · 29 octobre

C'est pour ça que jusqu'à présent j'en étais resté aux documentaires et reportages, chronophages oui bien sûr, mais demandant moins de moyens.

Là j'avais la certitude de pouvoir récupérer au moins une partie des fonds engagés (au total environ 1200€ - costumes, décor, fabrication du bar, etc) par le biais de l'association support, Mirabilia. Mais bon je l'aurais fait quand même ... La Mémoire de l'ami Pierre passait bien au-dessus de contingences matérielles...

Mais j'avoue que je me suis souvent réveillé la nuit avec pas mal d'interrogations... et je me suis souvent traité de fou, le matin au réveil

Modifié 29 octobre par Charlie