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L'art de l'entretien


Thierry P.
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Le sujet, à base de nombreux entretiens, est sensible. Mais il a été remarquablement traité sous forme d’un documentaire éducatif par un de nos abonnés bruxellois, Christian Van Cutsem. 

 

van-cutsem2.jpg

 

Le documentaire porte sur l’embrigadement et la radicalisation du point de vue des « Invisibles », c’est à dire de ceux - dans la société civile - qui sont concernés ou victimes mais qu’on n’entend jamais ou rarement car ils ne sont ni politiciens, ni théoriciens, ni représentants de la Loi. 

 

Les intervenants : 

-Géraldine, mère qui a vu son fils partir du jour au lendemain en 2014 
-Bruno (ci-dessus), un enseignant qui anime des faux tribunaux avec de jeunes sur la question de la radicalisation
-deux soeurs d’origine musulmane, dont l'une regarde des comiques sur YouTube et donnent leur point de vue sur ceux qui partent (en expliquant, sans justifier) 
-Walid, qui apprend à faire de la radio


Le film a été tourné avec une Canon Eos C100 Mark II. Son auteur a répondu à nos questions « techniques » (comment réalise-t-on un documentaire avec des entretiens) et de réalisation (comment traite-t-on un sujet si difficile...).

 

Le film est visible en accès privé.

mot de passe : RBCCCSVidep

 

 

Notre interview

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Bonjour Thierry P. bravo pour l'interview (et d'en avoir eu l'idée) et merci pour l'accès (premium) au documentaire.

 

Si c'est bien toi qui te caches sous les initiales MV, tu as eu raison de poser la question sur la pertinence de ces flous très désagréables surtout sur l'intro et le générique au début (j'ai même cru à un souci de diffusion de vimeo ou de lecture de la vidéo sur mon ordi, le reste de la page restant net).

 

On ne rend pas l'invisible visible par la netteté mais par la lumière et l'invisible ne peut pas inspirer le rejet (par les flous trop forcés et trop longs) mais la curiosité par la promesse d'un "éclairage" plutôt qu'une (lente) mise au point ...

 

Donc déjà pas d'accord sur ce choix de l'auteur (sauf pour la sensibilité en basse lumière, ... donc !).

 

Je ne suis pas non plus très convaincu de l'angle choisi sur le fond, d'autant que la citation sur le document du jeune sur la raison et l'imagination est ici parfaitement appropriée (Outre qu'elle correspond à ma définition de la créativité qui nous réunit tous sur le forum).

 

La jeune fille puis le prof commencent pourtant par une bonne approche mais non, la haine dont il est question n'est pas qu'uniquement liée aux difficultés d'insertion des immigrés en particulier musulmans !

 

Lorsque des français (ou des belges) qui se sentent exclus, réagissent avec virulence ou par la violence, ils sont aussi immédiatement taxés de psychopathes extrémistes criminels proches de "l'extrême droite" ou de "l'idéologie nazie". Bref, les mêmes qualificatifs ressassés équivalents à "jeune musulman radicalisé" ou "djihadiste islamiste".

 

La mère précise d'ailleurs qu'on en est quand-même à la 3ème génération dite "issue de l'immigration" et donc en effet, on n'en est plus aux origines ethniques et au racisme, même si on veut encore nous le faire croire en ne parlant que de cette seule forme de discrimination ... et pas de toutes les autres qui peuvent tous nous viser sans distinction.

 

L'angle est selon moi trop réducteur et se détourne (ou nous détourne) de la réalité de la situation (malgré, il est vrai, la spontanéité des témoignages qui confirme le bon sens populaire ... toutes origines confondues).

 

L'art de l'entretien réclame bien de la raison et de l'imagination ; pas seulement pour atteindre la beauté mais la vérité ... (L'une émanant de l'autre et vice versa).

 

J'avoue m'être arrêté en route pensant qu'on m'embarquait sur une mauvaise voie mais je le reprendrai car cet art de l'entretien surtout ici sur des témoignages de cette qualité, peut aussi réserver de très belles surprises que je m'en voudrais de manquer.

Modifié par Invité
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Bonjour, j'ai fini le documentaire et ainsi que je le pressentais, j'ai eu ma dose de belles surprises. La situation méritait cet angle car aucun mal à laisser s'exprimer les plus victimes du traitement médiatique du terrorisme (plus globalement que "islamisme").

 

Je maintiens qu'il ne s'agit ni de religion, ni encore moins d'un choc de civilisations. Erreur que fait autant le jeune qui croit devoir partir pour le djihad par aveuglement à une autre propagande que celle qu'il rejette.

 

La jeune fille a raison de s'interroger sur l'anguille sous roche et c'est le fils parti en Syrie qui a eu tort de ne pas s'être posé la même question sur la propagande d'en face (d'ailleurs si c'est du manque de reconnaissance de son origine paternelle dont il souffrait, ce matin-là de janvier, il se serait embarqué pour le Maroc et pas pour ailleurs).

 

(Alors, Monsieur et Madame les profs, ne pas répondre "vivre ensemble" ou "théorie du complot" quand un ou une jeune comprend la nécessité d'un recul face aux infos qui lui sont débitées et rien ne sert de lui nier qu'elles proviennent bien de médias dépendants d'intérêts financiers et donc de pouvoirs).

 

Les belles surprises sont le discours pacifique et pacifiant de la fin et les images sur sa voix off : Les coeurs dessinés à la craie par la petite fille puis les deux jeunes filles marchant ensemble l'une contre l'autre et l'une avec un voile et l'autre sans, mais qui nous rassemblent nous tous dans leur même sourire.

 

Images qui confirment que nous avons tous la même foi ! Donc perso, ravi d'avoir finalement pu les voir :bien: !!! ...

 

(EDIT : avec la raison et l'imagination pour saisir leur beauté).

Modifié par Invité
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Juste quelques précisions :

 

Il y a 23 heures , Ciné7 a dit:

Bonjour Thierry P. bravo pour l'interview (et d'en avoir eu l'idée) et merci pour l'accès (premium) au documentaire.

 

L'accès n'est PAS Premium, car les images du film n'ont pas été réalisées par magazinevideo et le film se veut ouvert au public. Le code d'accès peut être saisi par tous.

 

Il y a 23 heures , Ciné7 a dit:

Si c'est bien toi qui te caches sous les initiales MV,

Oui c'est bien moi. En haut et en bas de l'article, mon nom est cité. Je trouvais même que je le citais un peu beaucoup. :3_grin2x:

 

Sur le reste, la motivation de publier ce film et cette interview est que le film n'a pas été réalisé par un professionnel de la profession, donnant un angle nouveau, avec sûrement du coup des qualités et des défauts.

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Bonjour et merci Thierry P.,

 

Oui, j'ai oublié le "?" dans la parenthèse "premium". C'était en effet une question.

 

Pardon, c'est tout moi çà, je lis le titre, l'intro et passe direct à l'interview puis direct à la vidéo sans voir les autres indications plus discrètes. Signer un article relève du droit de son auteur, pas d'un manque de modestie. 2 fois vaut mieux qu'une et c'est de ma seule faute qu'il t'en a fallu une 3ème.

 

Bravo pour l'intention et la qualité générale du documentaire (que les petits défauts ne remettent nullement en cause) et bravo pour l'avoir proposé en exemple de contenu dans l'art de l'entretien avec un tel effort sur la raison et l'imagination.

 

Je me suis permis de commenter aussi sur le fond car en effet, il y en a un et qu'il faut le confirmer à son réalisateur et son équipe surtout s'ils ne sont pas professionnels, en réagissant sur le débat ...

 

... qu'ils ont aussi efficacement et professionnellement réussi à susciter :eusa_clap: :bien: !

 

(Perso, j'ai vraiment bien fonctionné sans cette distinction (pro/pas pro) mais Thierry P., comme tu as raison de la souligner :eusa_pray: !).

Modifié par Invité
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Pour être précis dans ce que je pense, le Videp, la structure dans laquelle ce réalisateur travaille (Videp = Vidéo Education Permanente), est associative et éducative. Il s'agit tout de même d'une structure que l'on peut qualifier de professionnelle tout comme le matériel : la prise de son a été effectuée avec perche, et le Canon C100 Mark II, n'est pas tout à fait une petite actioncam à 100 euros...

 

En revanche, le fait que l'équipe ne soit pas composée de journalistes, fait que les questions sont très ouvertes et que la confiance des témoins est sans doute plus grande, et le regard un peu différent.

 

Le film qui sera disponible aussi sur DVD, est prévu pour être suivi d'un débat, d'ailleurs l'auteur est partant pour des débats dans des écoles ou d'autres structures associatives.

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Bonjour, 

Merci beaucoup Thierry P de nous faire partager ce genre de reportage. Ça nous  change  des images de drone, des time laps et des jolis paysages.

La vidéo est d'abord un moyen de communiquer : des infos, des sentiments, des émotions...

Bravo au réalisateur et surtout aux "acteurs" qui ont osé témoigner sur un sujet aussi sensible.

 

 

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Bonjour,

 

Si le sujet abordé est difficile et l'objectif à atteindre est tout aussi difficile, après avoir regardé les 52 minutes du film,

je trouve qu'il aurait fallu attendre de posséder beaucoup plus d'interviews pour en faire une meilleure sélection avant de finaliser un film.

En effet on reste un peu sur sa faim d'en savoir plus au bout de ces 52 minutes qui, en plus, auraient peut-être eu besoin de quelques "cuts",

afin de supprimer des zones où il ne se passe rien.

 

J'ai vu un autre film sur le même sujet "Ne m'abandonne pas", une fiction bien ficelée qui correspond peut-être mieux au but à atteindre. 

(ce film a été diffusé sur France 2 en février 2016 et doit être diffusé dans le milieu scolaire).

 

Modifié par NOEL
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Il y a 6 heures , Thierry P. a dit:

Pour être précis dans ce que je pense, le Videp, la structure dans laquelle ce réalisateur travaille (Videp = Vidéo Education Permanente), est associative et éducative. Il s'agit tout de même d'une structure que l'on peut qualifier de professionnelle tout comme le matériel

 

Pour être précis à mon tour, je voulais dire qu pro/pas pro exige le même sérieux et donc le même professionnalisme dans les 2 cas. C'est ce que j'apprécie de l'exemple proposé car il ne permet plus cette distinction (d'ailleurs, vues les précisions, toujours difficile à faire pour cette structure).

 

Donc, souligner la distinction pour ce reportage, rappelle à bon escient qu'il n'y en a pas sur le résultat !

 

Bonsoir JFL (tout à fait d'accord avec toi !). Bonsoir NOEL, merci pour le lien.

 

 

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  • 1 mois plus tard...
Le 21/1/2017 at 11:53 , Ciné7 a dit:

Bonjour Thierry P. bravo pour l'interview (et d'en avoir eu l'idée) et merci pour l'accès (premium) au documentaire.

 

Si c'est bien toi qui te caches sous les initiales MV, tu as eu raison de poser la question sur la pertinence de ces flous très désagréables surtout sur l'intro et le générique au début (j'ai même cru à un souci de diffusion de vimeo ou de lecture de la vidéo sur mon ordi, le reste de la page restant net). (...)

 

Merci beaucoup d'avoir partagé avec nous tes expériences.

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