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Effet miroir


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Bonsoir,

 

Actuellement partisan du sens profond de la métaphore de Robert ZEMECKIS, réalisateur américain plus connu pour sa trilogie Retour vers le futur, je viens de découvrir une vidéo explicative sur un effet miroir qu'il a utilisé dans son film Contact :

 

 

Je me permets toutefois de contester les conclusions du commentateur de la vidéo qui n'a certainement pas saisi le sens aigu de la métaphore que possède Robert ZEMECKIS et qu'il qualifie pourtant de cerise sur le gâteau.

 

Sa comparaison avec Steven Spielberg est hors de propos et je vous laisse donc goûter la cerise pour en saisir le goût additionnel (de la métaphore) et ainsi mieux comprendre l'effet miroir (dramatique, titre l'auteur de la vidéo).

 

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Il y a 8 heures, Ciné7 a dit :

Actuellement partisan du sens profond de la métaphore de Robert ZEMECKIS (...)

... Oui de son partage de son (de notre) logiciel intérieur ...

Encore matinal ce matin, profitons-en pour passer aux choses sérieuses.

 

L'auteur de la vidéo est sans doute bien sympathique mais semble limité dans sa perception de l'effet miroir qui pour lui se résume à une image inversée.

 

Dédions lui cette courte explication technique pour lui pardonner et nous, pour se faire plaisir :

 

Bien maintenant, on va réfléchir sur la démarche (créative et créatrice) de Robert ZEMECKIS sur l'effet miroir recherché.

 

Je n'ai pas vu le film (Contact) mais l'auteur de la vidéo nous explique que c'est le personnage de Jodie Foster adulte qui se remémore une scène traumatisante de son enfance (fonction conjugaison en action).

 

Robert ZEMECKIS n'inverse donc pas que l'image mais les pôles car pour que son programme de communication des informations fonctionne, il doit basculer de l'externe en interne y compris dans cette seule scène (pour respecter et consolider sa structure générale).

 

C'est donc Jodie Foster, adulte, qui se revoit enfant (en externe) mais le choc de la vision de son père mort sur le sol (pourtant absent du plan) bascule brutalement dans l'interne pour mieux communiquer (au public) son émotion voulue brutale.

 

Nous accédons donc à la matrice et je vous laisse aux connotations non pas sexuelles mais procréatrices avec ce que peut évoquer (dans la mémoire humaine et collective) l'image masculine des médicaments blancs éparpillés sur le sol et celle plus féminine de la boîte de médicaments à l'intérieur de l'armoire à pharmacie.

 

Une fois l'interne ainsi transmis au public, Robert ZEMECKIS doit nous faire re-basculer dans l'externe et à cet effet (:smile:), recourt à l'effet miroir de la manière la plus pratique qui soit puisqu'il choisit un élément du décor présent dans la scène et chouette, doté d'un vrai miroir : la porte de l'armoire à pharmacie qui se referme.

 

Rappelons nous qu'il est quand-même l'auteur de "Retour vers le futur", scénario étudié par les élèves scénaristes (ou à étudier en autodidacte).

 

Là, il n'y a pas de "surenchère" ou de "bémol", la fonction conjugaison doit nous ramener au présent pour la suite de l'histoire et donc partir d'une image du passé et vraie cerise sur le gâteau, à jamais figée dans l'avenir (le futur) d'adulte de cette enfant !

 

L'auteur de la vidéo a toutefois la délicatesse (comme quoi son logiciel intérieur de marque "métaphore" ne serait que dans un demi sommeil) de laisser les 1ères images du plan suivant : La nature (matricielle) et donc la trace de la renaissance voire de l'immortalité restée à jamais dans la mémoire du personnage et dans la mémoire humaine et collective ...

 

Autre cerise sur le gâteau, une contre-plongée dirigée vers la cime des arbres et donc vers le ciel.

 

On devine et même on entrevoit un pano HB pour pouvoir nous raconter la suite :eusa_think:

 

Perso, je rejoins assez l'avis de ce jeune homme sur Robert ZEMECKIS qui connaît mieux sa filmographie que moi et qui se limite me concernant à Retour vers le futur, Forrest Gump, Pôle express, Seul au monde et The Walk mais qui me suffisent pour adhérer et communiquer avec son logiciel "métaphore".

 

D'ailleurs, tout à fait d'accord cette fois-ci avec sa conclusion :

 

 

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Oui, bonjour et merci crackers car j'aime bien quand la technique sert aussi bien le contenu. C'est pourquoi, j'ai mis l'explication technique (la forme) avant d'aborder le contenu (le fond).

 

Excellente journée :bien: !

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Bonjour à tous,

Ce qu'il faut saisir aussi dans cette scène est le concept de cercle auquel renvoie le miroir. Nous le trouvons dans l'arrondi de l'escalier et jusque dans le battant de l'armoire à pharmacie qui tourne sur son axe. Ainsi, lorsque le miroir revient à sa place fermant le cercle et que nous apercevons la photo de Ellie et de son père, on comprend que ce cercle n'est pas refermé pour Ellie.
Cette brisure explique que Ellie n'a pu faire le deuil de son père, qu'elle n'a pu lui dire adieu.

 

Et le dénouement lui permettra enfin d'atteindre à cette complétude.
Il y a aussi la notion du ralenti comme une force, une inertie, un empêchement d'agir. Ce n'est pas une force extérieure mais bien la résistance de Ellie à changer aussi brutalement, à passer de l'enfance à l'âge adulte, à refuser l'inéluctable.

 

L'escalier lui-même est porteur de sens. En effet, il y a de nombreuses alternatives pour cette armoire à pharmacie. L'usage de l'escalier est comme le dit Ciné7 une métaphore pour le passé (en bas) et le futur de Ellie.
L'écriture d'une scène, ce n'est pas seulement des images qui surgissent parce que le contexte de l'écriture (l'état d'esprit et les références du scénariste) et le contexte de l'histoire font naître des images. Il faut aussi en rechercher le sens parfois métaphorique, parfois symbolique ou simplement explicatif parce qu'une information doit être donnée au lecteur.

 

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j'aimerais bien savoir si ce dont vous parlez l'un et l'autre est vraiment dans le scénar ou bien est ce vous qui interpretez ( psychanalysez ? ) l'histoire ?

j'ai du mal à croire qu'un scénariste puisse "ciseler" autant son histoire ....

par ailleurs , j'ai un pote peintre qui rigole bien quand les critiques d'art interpretent ses peintures ... ils y voient des choses dont il n'avait pas conscience en

peignant ....

Modifié par crackers
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Le scénario du 8 septembre 1995 ne présente pas la mort de Ted comme ce qui a été filmé. Pour les auteurs, Ted meurt dans un accident impliquant un faon que Ted tente d'éviter mais un camion surgit et c'est l'accident mortel.
Robert Zemeckis a donc réécrit cette scène. Le scénario est un outil qui n'appartient plus au scénariste dès qu'une option est prise sur celui-ci.

 

Néanmoins, un scénariste pourrait effectivement penser cette scène mais c'est surtout le cheminement de pensée de Robert Zemeckis que nous tentons humblement, je te rassure, de nous approprier.

 

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Bonjour à tous 

Excellent débat !!

C'est ce qui explique mon incapacité à écrire un scénario car l'écriture doit prendre en compte tous ces aspects.

Par contre dans les débats autour d'un film présenté dans mon club les scènes sont prisent une à une et chaque convive a sa propre analyse, à la fin tu ne sais plus ce que tu as ou pas filmé .

C'est très déstabilisant mais enrichissant .

 

Dans plusieurs cas il faut dire: c'est le point de vue de l'auteur !!!!

 

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Bonsoir Scenarmag, crackers et titof ! Et bonjour NOEL également !

 

Quelles heureuses surprises ces réactions et cette visite de bon aloi de notre cher William (Scenarmag) !

 

Oui, crackers et titof, ne pas oublier que Scenarmag est un "buriniste" et qu'il offre d'ailleurs ses services pour approfondir les sujets sur son site scenarmag.fr

 

Moi, il me renvoie carrément à ma période italo-viscontienne et même leonienne où il était question de mise en scène chorégraphiée et donc de jouer avec les formes, au même titre que j'encourage de déjà les exploiter dans ses compositions d'images.

 

D'ailleurs, je sais que je n'ai pas la même approche métaphorique de l'escalier, du ralenti et du cercle, comme quoi la liberté prime car chacun est différent parce qu'unique (et par conséquent, original). Indice sans décodeur : j'ai parlé d'une certaine contre-plongée ...

 

Qu'on se rassure, William a raison, le scénariste n'a qu'à s'occuper de l'histoire elle-même et le reste relève d'un développement partant d'un script-doctoring (de "buriniste(s)" en français Ciné7) puis de l'interprétation et du point de vue du réalisateur et ceux des techniciens mais aussi des financiers qui vont demander de réviser voire de supprimer telle ou telle scène pour des impératifs de sous (qui manquent).

 

L'effet miroir et le cercle relèvent de la mise en scène et de nos jours, les réalisateurs tels que Robert ZEMECKIS ont à ce stade déjà écrit aussi le scénario :sweatingbullets: ... C'est d'ailleurs mon souci perso car je m'embrouille tout seul (et William le sait) quand je ne peux pas m'empêcher sur une tentative de projet de me demander aussitôt comment je vais rendre çà à l'image (et au son) et comment, où et avec quoi et qui, on va le tourner (alors que le scénario n'est encore qu'à la phase de gestation).

 

GM1968 m'a aussi repris une fois :huh: ! (et je le remercie et lui dit mon bonjour).

 

Mais je suis de l'avis de l'ami peintre de crackers, moi qui croit et qui défend le logiciel intérieur pour tous ! Il "suffit" de se doter de bons réflexes créatifs à partir de quelques bases que je me permets avec plaisir de partager (pour "l'amour de vos spectateurs" comme dirait le jeune homme).

 

Il faut être un fieffé passionné pour aller au delà et par exemple, je te confirme titof que vus tes "ciseaux", ton logiciel intérieur fonctionne déjà très bien que tu aies lu ou non mon looooong topic sur la question et mes balivernes dans le voyage du héros et autres vagues topics similaires dans la présente rubrique.

 

Merci et belle soirée à vous !

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Le 19/10/2017 à 14:35, crackers a dit :

 est ce vous qui interpretez ( psychanalysez ? ) l'histoire ?

j'ai du mal à croire qu'un scénariste puisse "ciseler" autant son histoire ....

Bonjour,

 

Oui, j'ai repensé à ce qu'a dit crackers et j'avais oublié de répondre.

 

Donc, comme nous le disions avec William autour d'une tasse de thé (comme disait ma prof de math), non, c'est le réalisateur et tout le staf technique dont buriniste qui "cisèlent" ainsi ! Comédiens et comédiennes y compris d'ailleurs ...

 

C'est un travail collectif mais le but est, je le rappelle, de communiquer des informations plus ou moins chargées d'émotions à destination du spectateur tant aimé.

 

Cà ne se fait pas d'un claquement de doigts et il faut toutes ces réflexions notamment de mise en scène.

Le 19/10/2017 à 08:31, scenarmag a dit :

Il y a aussi la notion du ralenti comme une force, une inertie, un empêchement d'agir. Ce n'est pas une force extérieure mais bien la résistance de Ellie à changer aussi brutalement, à passer de l'enfance à l'âge adulte, à refuser l'inéluctable.

J'en profite pour bien confirmer que j'adhère à cette analyse de William (et à toutes les autres) et que ma perception perso du ralenti ne vient pas contester. Il a tout à fait raison ...

 

... même si j'y ajoute (au fond de moi) une dose de ma petite sauce :) ...

 

Par contre, je vous mets la séquence en entier parce que je m'attends à la question piège et qu'en effet, je ne l'avais pas vu :

"Mais dis donc, pendant qu'on y est Ciné7, il est où le logo ?" ...

 

Ouf, au début ... et la petite fille se l'approprie :

 

 

(Et petit message perso à William : Après le fondu au blanc à la fin, on enchaîne sur une certaine contre-plongée ...).

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Le 19/10/2017 à 17:26, titof44 a dit :

Bonjour à tous 

Excellent débat !!

C'est ce qui explique mon incapacité à écrire un scénario car l'écriture doit prendre en compte tous ces aspects.

Par contre dans les débats autour d'un film présenté dans mon club les scènes sont prisent une à une et chaque convive a sa propre analyse, à la fin tu ne sais plus ce que tu as ou pas filmé .

C'est très déstabilisant mais enrichissant .

 

Dans plusieurs cas il faut dire: c'est le point de vue de l'auteur !!!!

 

Bonjour,

 

Je prends "5 minutes" pour en rajouter une couche parce que titof a raison et que çà m'embête qu'un vrai technicien dans l'âme comme crackers pense qu'il ne s'agit que d'interprétation et de psychanalyse alors que la conception technique de l'effet du miroir l'intéresse en vérité pour son exploit autant technique que créatif.

 

Il faut donc bien distinguer chaque compétence dans une équipe. Outre celles des décideurs et financiers, il y a celle du scénariste, du buriniste, du réalisateur, des comédiens et de chaque technicien prod et post-prod, chacune se réunissant autour d'un projet.

 

Par exemple, titof pour un docu au sujet d'un artiste ou d'un artisan, combine à lui seul plusieurs de ces compétences et provoque ainsi autant de réactions et d'analyses en projection devant son club.

 

A chaque stade de son travail, il ne s'est pourtant basé que sur son propre matériel personnel. Il ne s'est senti dépassé à aucun moment sauf peut-être à certains, de l'idée jusqu'au montage, où il s'est contraint à plus d'effort de réflexion et d'analyse sur une incertitude ou sur un doute ...

 

Mais à chaque fois, il n'a pris et repris que ses seules bases personnelles pour mieux repartir.

 

Et ce, à chaque strate ! (Gestation et conception du projet, cadrage et composition des plans, mouvements de caméra, prise de son et mixage, montage ...).

 

C'est bien pour communiquer et léguer son travail à un public !

 

Qu'il ne se déstabilise donc pas de constater qu'au terme de tous ses efforts, ce dit public réagisse et s'inscrive à son tour dans son projet (comme le ferait un buriniste sur un scénario) jusqu'à le déconcerter parce qu'en effet, il en découvre enfin grâce à ce partage, toute sa véritable richesse (décodage de "très déstabilisant mais enrichissant").

 

Mais perso, je maintiens qu'au départ, quelques soient sa ou ses compétence(s), les bases sont les mêmes pour tous et restent très simples et accessibles. Elles sont conscientes ou instinctives parce qu'universelles et que l'universel est le seul moyen de se faire comprendre par le public et de partager avec lui.

 

Ce n'est pas parce que le topic sur le logiciel intérieur est très long qu'il ne faut pas n'en retenir que ses outils et ses fonctions dont donc le logo, la matrice, la fonction structure !

 

Le reste ne relève que de ce topic : http://forum.magazinevideo.com/topic/28572-le-plus-beau-rendu-cinéma-pour-tous/?tab=comments#comment-126503

 

Même s'il part d'un exemple d'un rassemblement de toutes mais mêmes compétences individuelles d'une équipe complète de cinéma que notamment titof s'acharne à réunir à lui seul avec ses quelques co-équipiers et personnages d'artistes et d'artisans ...

 

 

 

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Bonsoir,

 

Merci Ciné de m'avoir alerté sur l'intérêt du sujet du miroir.

 

Je crois que j'ai vu le film mais je n'en ai pas gardé de grand souvenir.

 

Je trouve les analyses présentées sont très intéressantes (les votres et celles des youtubers).

 

Concernant l'effet de ralenti dans l'escalier, il me rappelle un peu cette sensations, lors d'un rêve angoissant, où il faut aller vite et que tout ralentit. Est-ce intentionnel ? Ce qui renvoie aussi au souvenir d'un moment angoissant revécu dans un cauchemar. 

 

Quant à la scène du miroir, je me demande aussi, si, cette scène n'est pas une façon de prendre la place de Elliie (Jodie Foster plus jeune). Ce que je veux dire, c'est que l'on passe d'un plan à la troisième personne vers un plan (presque) à la première personne. Une sorte d'invitation à rentrer dans le personnage.

 

En tout cas, c'est une scène incroyable.

 

Cette scène introduit l'intrigue car Ellie scrute les étoiles, appelle son père et le cherche (un moyen de rentrer en contact avec lui). Car dans le film, plus grande, elle sera scientifique et "écoutera" les étoiles. (là on est bien dans le scénario je pense)...

 

Le 19/10/2017 à 14:35, crackers a dit :

j'aimerais bien savoir si ce dont vous parlez l'un et l'autre est vraiment dans le scénar ou bien est ce vous qui interpretez ( psychanalysez ? ) l'histoire ?

j'ai du mal à croire qu'un scénariste puisse "ciseler" autant son histoire ....

par ailleurs , j'ai un pote peintre qui rigole bien quand les critiques d'art interpretent ses peintures ... ils y voient des choses dont il n'avait pas conscience en

peignant ....

Je dois avouer que j'ai très longtemps pensé comme toi crackers. Et effectivement, certains artistes peuvent activer des émotions sans en avoir conscience de prime abord. Mais de manière non intentionnelle dans le processus de création, un artiste peut très bien activer de référence et des symboles. Certains artistes ne veulent dévoiler ou analyser le processus qui les a mené à l’œuvre, par pudeur ou peut être par superstition. Le topic sur le logiciel intérieur de Ciné m'a bien aidé à ouvrir les yeux.

 

Encore une fois merci pour cette scène qui est riche sur le plan d'un point de vue de la réalisation et d'un point de vu narratif.

 

 

 

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Bonsoir Gabriel (GM1968) et crackers.

 

Oui, je pense perso qu'il faut au moins tenter de disposer et développer des réflexes qu'on a forcément en soi et qui nous permettent d'exprimer notre vraie originalité.

 

Je ne suis pas pour les approches intellectuelles évasives mais pour une véritable intention. Comme un musicien qui dispose de notes et d'octaves mais réussit à faire savamment passer de vraies sensations au travers d'une composition musicale en s'appropriant le solfège, comme nous, le langage de l'image.

 

Perso, je vois que j'ai du mal à faire passer le logo (une des notes de notre solfège). Dans l'extrait (je n'ai pas vu le film), il y a deux téléscopes dont on devine que l'un appartient au père et l'autre à la petite fille. Lorsqu'elle se saisit du sien, une étoile filante passe (en diagonale). Une force universelle s'est infiltrée dans l'image et la scène. La petite fille s'approprie son téléscope et quand elle se retourne pour appeler son père et s'inquiète de son silence, cette force universelle est prégnante et c'est elle qui permet de communiquer l'émotion de la petite fille au public. La scène n'aurait pas cette force sans ce "phénomène" de logo.

 

La mise en scène devient ainsi chorégraphiée d'où la fin en cercle que William a su interpréter.

 

Je dois dévoiler ce qu'exprime perso l'escalier et le ralenti. C'est l'éternité par une élévation spirituelle dans une dimension dont le temps tend à se figer à jamais. Le cercle est céleste et la photo de la petite fille et de son père devient une image figée pour l'éternité. D'où pour moi (et je pense, pour Robert Zemeckis) la contre-plongée du plan suivant vers le ciel au dessus des arbres (de la nature) qui devrait normalement panoter vers le bas pour nous ramener sur terre continuer le récit.

 

Un détail à remarquer aussi dans la pharmacie, il y a 5 boîtes de médicaments qui devraient sauver la vie du père et la petite fille s'empare de celle du milieu qui est donc l'élixir de vie. Les 2 boîtes restantes à gauche sont séparées et les 2 de droite sont collées entre elles. Ce sont les 2 formes d'amour qu'elle partage avec son père et sa mère et qu'elle peut vivre dans sa propre expérience de la vie.

 

Du moins, je le déduis ainsi par pur réflexe et non par contrainte forcée d'un effort intellectuel intensif. Chacun peut en faire de même pour le plan qu'il prépare et trouver sa propre sensibilité pour enrichir autant son point de vue. C'est le logo qui va aider à faire passer le message le plus naturellement au public.

 

Pour un musicien, le logo n'est qu'une chromatique bien placée dans sa partition.

 

Le langage de l'image est dans la métaphore et ainsi je peux souhaiter à chacun les analyses approfondies d'un William et même d'un Gabriel :) !

 

Et même du club de titof ...

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Le 19/10/2017 à 14:35, crackers a dit :

j'aimerais bien savoir si ce dont vous parlez l'un et l'autre est vraiment dans le scénar

La conclusion de tout ceci viendra finalement de Max Ophüls en personne, cinéaste français (d'origine allemande) que j'ai entendu citer ce soir par un journaliste ou historien de cinéma dans un docu sur notre chère Danielle Darrieux qu'il a fait tourner dans "Madame de" (aux studios de Boulogne :)) avec (l'immense) Charles Boyer ...

 

Max Ophüls, donc, grand cinéaste de son état, dit qu'un mouvement de caméra ("un p'tit zigzag de la caméra" selon le journaleux) sur un personnage peut en dire plus long de ce qui est écrit dans le scénario ...

 

Pas étonnant qu'ensuite, chacun peut interpréter et comme William, sous l'angle archétypal et non psychanalytique ... (puisqu'il est un vrai passionné comme nous tous).

 

En tous cas, cette bonne parole de Max Ophüls mérite d'être notamment dédiée à crackers avec un très grand plaisir et une vraie marque de respect (due à tout technicien dans l'âme) !

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Le 24/10/2017 à 21:53, GM1968 a dit :

Quant à la scène du miroir, je me demande aussi, si, cette scène n'est pas une façon de prendre la place de Elliie (Jodie Foster plus jeune). Ce que je veux dire, c'est que l'on passe d'un plan à la troisième personne vers un plan (presque) à la première personne. Une sorte d'invitation à rentrer dans le personnage.

Ouf :sweatingbullets:

 

Merci et bravo Gabriel !

 

Bah oui, il serait temps ! Je le vois qu'en relisant ! Tu as décidément tout compris (ou plutôt tu as enclenché ton très beau logiciel intérieur) :bien:

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Bonsoir,

 

Petit aparté avant les bras de morphée car par sa remarque très juste, Gabriel (GM1968) m'a en fait remémoré ma toute 1ère leçon tout jeune, sur l'effet miroir que je ne peux que partager.

 

Oui, c'était du temps où je me fascinais de l'esthétique de mon grand maître italien, Luchino.

 

L'âge venu, je ne l'affecte qu'à la structure mais l'effet miroir s'inscrit d'abord dans l'image elle-même.

 

Je lui ai dit que çà datait de Rembrandt.

 

Non, la 1ère leçon vient de Jan Van Eyck (peintre flamand quand-même) qui par un miroir circulaire placé au centre d'un décor invite le spectateur à faire partie de son tableau :

 

59f3bddf1c57f_JanVanEyck.jpg.6e5a4b071bf0b66b3b4169e734cd1682.jpg

 

Toute ma reconnaissance Gabriel de mieux me rappeler à ma formation (et au tout 1er effet miroir de l'Histoire de l'image) :)

 

 

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Je le dis moi-même parce que Gabriel (GM1968) a l'humilité des grands artistes mais il a bien situé l'origine mythologique de l'effet miroir : Narcisse !

 

Il a décidément un logiciel métaphore qui fonctionne plein pot (... mes enfants, moi, il m'sidère :eusa_snooty:).

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Bonjour,


Pour rendre à César ce qui lui appartient. C'est toi Patrice (Ciné) qui a déclenché mon logiciel intérieur.

 

Mais tous ces éléments dans les films parlent à notre inconscient. Parfois même les auteurs peuvent ne pas se rendre compte des éléments montrés qui participent d'un langage universel.

 

C'est peut être d'ailleurs quand l'inconscient prend la main que le résultat est touchant.  Une forme de talent que chacun peut développer. C'est aussi ça la force du logiciel intérieur...

 

Parfois, juste un plan de coupe peut en dire beaucoup.

 

N'oublions pas les neurones miroirs qui nous permet l'empathie porte bien leur non. Sinon on ne pourait pas prendre la place du héros...

 

 

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Bonsoir et merci Gabriel mais c'est quand-même bien de savoir qu'en ne mettant que des pistes, ta réceptivité a répondu présente depuis le début et tu peux donc t'attribuer sans souci le seul mérite d'avoir développé aussi efficacement ton aussi bon logiciel intérieur de marque déposée (mais libre pour tous).

 

Je dois aussi revenir un instant sur le mythe de Narcisse et son importance pour l'effet miroir dans la structure (attention, en fiction).

 

Je l'ai déjà dit dans le topic sur le voyage du héros mais le rappelle ici.

 

L'effet miroir dans la structure et inspiré du mythe de Narcisse (décidément bravo Gabriel ... Si, si, si) sert le conflit entre la foi et l'ego :

 

miroir.jpg.6639f407ab4b32ff0c0b99fb1a123b81.jpg

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    • Merci Thierry P. pour l'info iMovie. De deux choses l'une : - les rumeurs de l'époque n'étaient pas justifiées, - l'appli a été améliorée ultérieurement pour gérer l'entrelacé… Edit : Une troisième possibilité existe, c'est le mauvais traitement de l'entrelacé en export iMovie…
    • Bonjour JLB21,     Imovie 10.4.3 sur Sequoia : entrelacé.    Il est vrai qu'on parle souvent de "lecteur QuickTime" et non d'enregistreur. Utiliser QT est bien pratique car si tu as 200 plans sur une K7 et que tu souhaites tout récupérer, sur iMovie ou FCPX, tu te retrouves parfois avec 200 fichiers. Je dis "parfois" car cela n'a pas l'air d'être systématique. Pas le temps de creuser pour l'instant.   Shotcut, entendu parler mais jamais essayé. Peut-être plus tard... 
    • Bonjour,   Lorsque je suis passé au caméscope numérique, j'ai pris le soin de transférer toutes mes K7miniDV avec FCP X avant de revendre mon HV10 Je possède donc dans une bibliothèque FCP X tous mes rushes capturés avec le HV10.   Je voudrais ajouter un élément à ton étude : à l'époque, il était fortement déconseillé de transférer avec iMovie 10. Cette version était décriée, contrairement aux versions précédentes, pour enregistrer les rushes en mode progressif, supprimant au passage une demi-image sur deux.   Je serais intéressé de savoir si c'est toujours le cas. Je possède bien tous les câbles et adaptateurs préconisé dans l'article, mais je ne possède plus le HV10.   En revanche, les transferts effectués avec FCP X sont bien en entrelacé comme le montre la capture d'écran partielle de MediaInfo, ici pour du HDV :     En container mov avec comme nom la date et l'heure de début d'enregistrement du clip. Exemple : 2007-08-19 09_03_32 (id).mov   Quant à QuickTime Player, je ne savais pas que parmi les sources ont pouvait avoir accès au caméscope et surtout obtenir le contenu d'un K7 dans son entier. C'est bon à savoir car la question de transfert sans coupure est souvent posée sur les forum Mac. Reste à vérifier si le transfert entrelacé est bien assuré.   Enfin, j'ajouterai que Shotcut, multi-plateforme est une solution complémentaire pour le transfert de K7.  
    • Autre constatation intéressante :   l'importation de certaines cassettes mini-DV s'effectue mal sur FCPX comme sur iMovie. Le symptôme est que l'importation s'arrête dès que le logiciel rencontre une discontinuité apparente (qui n'est pas visible) du rush.   Après avoir passé beaucoup de temps à réessayer avec ces logiciels et cherché à régler un paramètre, j'ai finalement trouvé la solution  : acquérir les rushes via un enregistrement de l'application QuickTime. Aucun arrêt de l'importation dans ce cas.   Ne me demandez pas pourquoi ça marche dans un cas, et pas dans l'autre ! En tout cas, je donne le truc.
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