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LE LINCEUL DE MARIE-JEANNE

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Comemich
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J’avais envie, depuis longtemps, de faire une vidéo sur un conte ou légende. Non pas de porter à l’écran une œuvre littéraire en filmant des comédiens en costumes dans des décors, mais de créer l’ambiance d’une veillée au coin du feu. Le propre de la légende, c’est qu’il y a une part de réel qui côtoie l’imaginaire fantastique. A chacun de faire le tri. La parole du conteur s’adresse à l’imagination de l’auditoire pour transmettre la légende. Tout ce qui n’est pas montré, fait appel à l’imaginaire et tout ce qui est suggéré par la parole du conteur est soumis à la critique de l’auditeur. C’est une connivence que j’ai cherché à reproduire. Je ne suis pas certain d’avoir réussi.

 

 

Modifié par Comemich
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Bonjour Comemich;

Excellent, je n’ai pas pu quitter la lecture avant la fin...

Seul petit soucis :les flashs d’éclairage, peut-être pour imiter les feux de bois mais pas au point.

Ambiance des comtes d’autrefois bien reproduit et belle diction malgré un accent qui n’est pas de chez nous, le sud :eusa_clap:

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Bonjour,
Ben moi c'est l'inverse... Voir quelqu'un qui raconte, je décroche très vite.
Autant je prendrais plaisir à lire, ce qui me permet en plus d'imaginer, autant là j'écoute et je regarde, donc je suis passif...

Mais bon c'est intéressant de confronter plusieurs visions d'un même montage et je suis peut-être le seul dans ce cas.. :) 

Le fait de changer de plan, pour moi, n'apporte pas grand chose, car c'est trop peu différent de l'un à l'autre...

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Merci pour vos réactions.

Techniquement, je pensais que j'allais être beaucoup plus critiqué. Le scintillement, la colorimétrie variable et les faux raccords, je n'en suis pas très fier. C'est parce que j'ai filmé avec un smart-phone, par commodité. Avec mes éclairages bricolés, l'intelligence artificiel du machin a du mal à se stabiliser. J'ai bien essayé de corriger les couleurs en post-production pour améliorer les raccords, mais sans grand succès.

Concernant l'accent breton. Plus personne ne parle comme ça. Moi non plus d'ailleurs. Je le regrette. Si j'avais fait un conte traditionnel provençal, personne ne m'aurait reproché d'imiter Raimu ou Fernandel.

Comme il est quasiment impossible à un comédien amateur sans aucune expérience, de dire un texte de 20 minutes, il fallait faire plusieurs plans. Mais raccorder des plans avec un cadrage unique, c'est moche et ça ne marche pas. Je ne pouvais pas faire un classique champ/contre-champ comme on fait quand il y a dialogue entre deux personnages. J'ai donc décidé de faire deux prises de vue (face et 3/4). Au montage, je prend la prise ou le comédien ne bafouille pas trop et de préférence quand l'intonation est moins monotone.  Je reconnais que ce n'est pas génial, mais ça cache la poussière sous le tapis. 

Sur le fond, je constate que ma vidéo est perçue très différemment suivant ce que le spectateur en attend. Le conte est une forme traditionnelle d'expression orale. C'est conçu pour les veillées lors des longues soirées d'hiver, quand Netfix et Youtube n'existaient pas. Certains en font des œuvres littéraires, d'autres les portent à l'écran. Mais cela trahit l'esprit du conte. Je me suis demandé si c'était bien raisonnable de faire une vidéo avec ça. Pour être franc, j'ai hésité à la publier. Mais j'ai finalement pensé qu'il serait intéressant d'avoir le point de vue du forum là dessus. Et là, je ne suis pas déçu.

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Mais bien sûr que c'est intéressant de le poster, ça permet d'avoir des retours, des ressentis différents, des échanges...
Je comprends mieux maintenant tes deux angles de prises et j'avoue que je n'aurais pas pensé à un smartphone.... 

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Bonjour comemich

l histoire est très intéressante et envoûtante 

la forme moins !!

si tu as un autre projet de ce type 

peut être filmer dans une ancienne grange ou chez une vieille famille Bretonne (pour le décor) et peut-être que pas instant avoir des sortes de plans de coupe sur le mobilier ou autre ce qui permettrait au narrateur de reprendre le récit 

ce n’est qu’une idée 

 

mais l’histoire ou la légende est superbe 

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il y a une heure, titof44 a dit :

 

peut être filmer dans une ancienne grange ou chez une vieille famille Bretonne (pour le décor) et peut-être que pas instant avoir des sortes de plans de coupe sur le mobilier ou autre ce qui permettrait au narrateur de reprendre le récit 

ce n’est qu’une idée 

 

Merci titof44. Ta proposition de plan de coupe est très intéressante. Je retiens l'idée car j'ai l'intention de récidiver avec un conte qui s'appelle "La coiffe de la morte". J'ai fait des repérages et je sais où aller. A saint Rivoal, dans les monts d'Arrée, il y a une ancienne habitation transformée en musée (la maison Cornec). Tout y est authentique.

Je renonce au smart-phone dont l'automatisme intégral m'avait séduit mais ça ne répond pas à mes attentes. J'envisage aussi de faire du noir et blanc. 

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Oui son idée est bonne bien sûr, et c'est, à mon avis, la seule qui permet de rester dans l'histoire sans décrocher... Imagine si j'avais monté l'histoire d'Adèle (que tu as vue) avec un simple narrateur en plan et sans images pendant 18' ?
C'est d'ailleurs le côté intéressant (mais chronophage) d'un montage ou un narrateur évoque des événements... L'accompagner das sa narration... 

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Il y a 8 heures, Charlie a dit :

 Voir quelqu'un qui raconte, je décroche très vite.

Je te comprend. Moi, c'est pareil, les bloggers  qui débittent leur baratin, ça me donne des allergies.  Je zappe rapidement. Ce que j'essaye de faire, c'est assez différent. Mon idée, c'est de montrer le conteur comme un comédien dans un one man show.  Quand tu regardes un comique faire son sketch, ce n'est pas seulement un gars, ou une fille, qui raconte une histoire. C'est aussi un comédien qui joue son spectacle. Maintenant, je ne suis pas certain que le concept soit transposable aux contes et légendes. Évidemment, ce n'est pas gagné d'avance, car je n'ai aucune expérience en art dramatique. Mais ça me plait bien d'essayer.

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Adèle, c'est une belle réussite de complémentarité entre le commentaire et l'illustration. Mais ce n'est pas un conte. J'avais envisagé, au départ, d'illustrer le récit du linceul avec des photos: La petite maison au bord de la grève, la fileuse et son rouet, le linge dans l'armoire... Mais je me suis  vite aperçu que je m'éloignais de ma véritable motivation. Les histoires de revenants et d'exorcisme, c'est un prétexte. Mon sujet principal, c'est le numéro que fait le conteur, la façon dont il se met en scène. Avant de commencer son récit, il mentionne toujours que ça s'est passé pas loin d'ici et que s'il ne fut pas directement témoin, c'est quelqu'un que tout le monde connait qui peut témoigner de l'authenticité. Il s'adresse parfois aux auditeurs au cours de récit et nous prend à témoin. Il ne termine jamais son histoire sans ajouter un commentaire personnel. C'est tout cela qui fait un conte.  Avec le cinéma, on n'est plus habitué à cela. 

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Suite à vos commentaires et conseils, j'ai fait une nouvelle version que voici:

 

 

 

Modifié par Comemich
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Le 08/10/2021 à 20:54, Comemich a dit :

... Mon idée, c'est de montrer le conteur comme un comédien dans un one man show...

Bonjour Comemich,

 

l'histoire est intéressante et il y a de la matière. La voix est excellente aussi. J'aimerais bien avoir ta voix pour les voix off...

 

Je pense qu'il est difficile pour le spectateur de rester concentré devant un conteur qui parle pendant 20' sans bouger. Comme tu dis, c'est un comédien à part entière, et donc il doit bouger. Il pourrait par exemple marcher dans la pièce, montrer un objet qui appartient à l'histoire, remettre une buche dans le feu sans rien dire à un moment où l'histoire est à son comble, etc.

Evidement, le décor doit donc être en relation avec l'histoire, même si ce n'est pas le lieu exact. Filmer dans la maison de Cornec, ou équivalente, semble être une bonne idée.

 

Aussi, toutes les images contemporaines devraient être tournées en couleur, et les images de l'histoire en N/B, afin de bien marquer la différence.

Enfin, tu pourras mettre en oeuvre tout ça sur le prochain conte, si j'ai bien compris.

 

Une autre idée pour ce film là : si c'est possible, il faudrait zoomer un peu plus sur le plan de côté. Ça marquerait une différence plus importante avec le plan de face. En continuant dans cette optique, tu pourrais faire la même chose avec le plan de face, dans la mesure du possible. Tu pourrais même essayer de faire la séquence suivante :

plan face loin

plan côté serré

plan face serré

plan de coupe

plan côté loin

etc

Après, faut voir si ça marche.

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Merci Olivoude. J'ai bien compris tes remarques et suggestions. J'y avais d'ailleurs pensé avant. Mais il y a loin de l'idée aux moyens à mettre en œuvre. Porter une histoire à l'écran, c'est faire du cinéma avec des comédiens qui incarnent les personnages, des costumes, des décors, des effets spéciaux... Les contes et légendes sont conçues pour être animés par un conteur. Mon expérience (car c'est une expérience) consistait à mettre en scène le conteur et non les personnages. Je me doutais bien, depuis le début, qu'en sortant des standards cinématographiques, j'allais déranger le spectateur. Je pensais bien qu'il faudrait quelques artifices de montage (cadrages, plans de coupe, mouvements de caméra, bruitages...).  Mais il faut reconnaitre que ça ne marche pas bien. Lors d'une longue veillée d'hiver au coin du feu, personne ne s'attend à voir changer le décor et l'auditoire se focalise sur l'intrigue. Mais dans un clip de Youtube, entre deux épisodes de Netfix, ça ne marche pas pareil. Pour améliorer l'acceptabilité, il faudrait faire davantage de cinéma, et accélérer le rythme avec des séquences courtes et variées. Je ne souhaite pas couper dans le récit d'origine, tel qu'il est rapporté par Anatole Le Braz.

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