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[Très court métrage] Je suis la dernière minute

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Camino Prod
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Bonjour à tous!

Je voulais soumettre à vos avis et critiques mon dernier travail, réalisé dans le cadre du festival Nikon 2013, un court métrage de 2'20" sur le thème "je suis un souvenir":

Je suis la dernière minute

N'hésitez pas à donner votre avis, soutenir et/ou partager le lien si le film vous plaît!

++

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Bonsoir et bienvenue Camino Prod !

Joli coup d'essai jusqu'à la dernière seconde ! Bravo pour l'idée sur le thème imposé et bravo pour l'esthétisme née de ta sensibilité !

Félicitations !!!

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Bonjour Camino Prod ! (Non, moi, c'est Ciné7 :blush-2: ! Einstein est un échelon d'ancienneté sur le forum, c'est quand on finit par s'y connaître un peu ou quand on est devenu complètement gâteux qu'on en tire la langue sur les photomatons)

Par contre, je voudrais bien savoir le délai pour monter ton projet ! Bravo à Nikon pour ce petit concours proposé à ses clients, à condition que ces derniers ne fassent pas de mimétisme des spots publicitaires ! Un vrai exercice d'en raconter un max, en 2 mn 20 !

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Ah pardon! Au temps pour moi Ciné7....

Le projet s'est monté très vite puisque le thème du concours a été donné 1 mois avant de pouvoir commencer à poster les vidéos.

Celle-ci était prête une semaine avant cette date donc environ 3 semaines au total en comprenant écriture, production et post-prod.

C'est vrai que 2'20 c'est très court mais c'est formateur pour savoir aller à l'essentiel!

On se rend vite compte en le faisant qu'un plan bien choisi peut en raconter énormément.

Et puis faut faire confiance aux spectateurs qui voient ça avec leurs propres expériences ce qui leurs amènera des sensations supplémentaires et très personnelles. Quelque part, ils enrichissent eux-même le film au final.

Pour le mimétisme, j'avoue que je sais même pas à quoi ça fait référence, j'ai pas de tv donc je connais pas les pubs Nikon...

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Quelque part, ils enrichissent eux-même le film au final.

Bonsoir Camino Prod ! Joliment dit !

(Pour les pubs, fais pas attention, c'est mon côté rochon contre les clichés et les stéréotypes. Rien à voir avec toi, ni avec le fait d'avoir la télé ou pas ! Internet est tout aussi envahi, sinon plus !)

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Oups! Euh émotionnellement c'est du lourd...même un peu trop si on est seul, triste et pas en forme...(le gaz , la corde, le flingue ...ou un coup de gros rouge qui tâche :sm59: ?)

On est pas loin de la désillusion de la vie, la vraie vie avec ses moments très douloureux et poisseux, qu'on avale et que l'on garde cachés...mais c'est beau et surtout justement raconté...

Tu dis avoir fait attention de modifier les tons, la lumière, pour souligner les moments heureux ..je trouve, pas assez …mais bon entre le trop et le pas assez pour rester élégant, pas facile non plus donc faut p'tète rien changé

C'est un peu des thèmes de Claude Sautet... mais ici dans un temps si court évidemment y a pas de moment plus "cool" pour la respiration.

Bon les acteurs!....Bravo, beau travail !

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Bonjour et bravo MANU09 !

C'est pour çà que je posais la question sur le temps consacré et je te dois un vrai merci pour ton commentaire car je m'attendais vraiment à une telle réaction !

Camino Prod parle de challenge formateur et je le laisse donc en tirer la leçon ! Il n'a pas commis de faute grave mais qu'une seule petite lacune essentielle dûe à son degré d'expérience sur le langage ! Sans en dire plus (je vous promets, c'est prise de tête !), MANU09 vient de nous l'installer sur les rails du vrai apprentissage !

Cà relève d'un travail sur soi auquel Camino Prod me semble déjà disposé sans intervention extérieure nécessaire (néanmoins, je reste à sa dispo au cas où !)

(Il n'a échappé à personne que quelqu'un de très particulier est cité !).

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Salut Manu09! (je m'améliore sur les noms...)

Je te remercie beaucoup d'avoir pris le temps de partager tes remarques et j'espère que tu n'as pas réellement fini au gros rouge qui tâche!...

Tu as dis quelque chose qui me touche beaucoup en parlant de justesse dans la narration.

C'est ce que j'ai recherché en me focalisant sur le flottement qu'on ressent dans ces instants bien particuliers.

Je suis content que tu l'ai perçu ainsi.

Je ne pense pas avoir parlé de modifier les tons et la lumière pour souligner les moments heureux...

Ces moments ne sont pas si heureux que ça dans l'esprit du personnage masculin, du coup avoir une ambiance trop "chaleureuse" n'aurait pas vraiment été, à mon avis, adaptée.

Je suis moins satisfait de la lumière de la scène du lit, un peu trop rude pour moi.

Enfin, la respiration c'est le cœur du problème je pense.

C'est vrai que 2'20" c'est très court pour arriver à en caser, du coup j'ai vraiment fait de mon mieux pour arriver à quelque chose qui prend le temps du ressenti.

Pas évident c'est clair! Et puis d'autres font des longs avec ce genre d'histoires!

Camino Prod parle de challenge formateur et je le laisse donc en tirer la leçon ! Il n'a pas commis de faute grave mais qu'une seule petite lacune essentielle dûe à son degré d'expérience sur le langage ! Sans en dire plus (je vous promets, c'est prise de tête !), MANU09 vient de nous l'installer sur les rails du vrai apprentissage !

Cà relève d'un travail sur soi auquel Camino Prod me semble déjà disposé sans intervention extérieure nécessaire (néanmoins, je reste à sa dispo au cas où !)

(Il n'a échappé à personne que quelqu'un de très particulier est cité !).

Je comprends pas, tu parles de quelle lacune? Ça m'intéresse si je peux avancer et même si c'est prise de tête!

Tu peux faire un peu plus explicite stp? J'ai un peu l'impression de débarquer...

Merci en tout cas encore pour toutes vos remarques!

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Bonjour Camino Prod et salut Déclic !

Pour ma part, je reconnais avoir abusé pour "lacune" ! Disons qu'il manque un "petit" travail d'écriture mais que je sais dû au délai de préparation !

Tu as exprimé l'essentiel mais il te reste encore à aborder le très large domaine de la dramaturgie (c'est la prise de tête dont je parlais, notamment pour tous ceux qui croient que l'image se suffit à elle-même et que c'est au spectateur d'apporter sa propre richesse personnelle ! :eusa_think-2: !!!).

Je conçois que tu débutes (d'ailleurs, est-ce bien le 1er opus que tu rends public ?) ou que tu ne te destines pas à la profession mais MANU09 a été jusqu'à citer Claude Sautet que j'ai eu l'honneur d'approcher. Comme j'ai cru déceler en toi aussi, une très grande sensibilité qui transparaît dans ta vidéo, je trouvais dommage qu'un débutant de ta trempe ne connaisse pas un minimum de bases avec lesquelles il ne pourrait que progresser !

Dis toi pour l'instant qu'une situation peut être dramatique en elle-même mais qu'il faut quand-même la traiter dramatiquement !

Je maintiens mes félicitations pour ce coup d'essai déjà probant et je reste à ta disposition, sans interventionnisme, si tu souhaites vraiment te professionnaliser ! Inutile autrement d'en apprendre plus ...

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Merci pour ce post très constructif!

Je suis absolument preneur pour en savoir davantage sur la dramaturgie, si tu as des ouvrages, des choses à voir ou à entendre ou des sites référents la dessus, vas-y, n'hésite pas!

Je ne débute pas complètement, à la base je suis plutôt un technicien, cadreur/monteur en indépendant, mais en ayant rencontré Ludivine qui joue dans ce film, je me suis dit que la direction d'acteur était un domaine particulièrement intéressant que je ne connaissait pas vraiment.

Puis, on a réalisé deux projets ensemble, peut-être un peu moins aboutis, ce qui m'a donné le goût de la mise en scène et de la narration. On va certainement continuer à travailler ensemble pour des prochains projets déjà en écriture.

Je reste très envieux d'en savoir plus sur tout ça, un peu (ou beaucoup) de théorie me servira pour ces prochains projets, dis moi ce que je peux faire!

Merci pour tout

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Salut Déclic Video!

Merci d'avoir pris le temps de donner ton avis, si tu te sens de développer un peu tes remarques je suis preneur!

a+

Bonjour Carmino Prod,

Tu me demandes mon avis, alors le voici (au passage chapeau, bien rare sont ceux qui acceptent les avis négatifs, cela étant tu as raison, c'est toujours constructif).

Pour ma part, les images sont superbes, je n'ai rien à redire là-dessus, c'est très très bien tourné et monté. RAS de ce côté là.

C'est plus au niveau de la musique (triste à mourir), mais cela va avec le scénario. Et je pense que c'est cela qui me dérange, je n'aime pas les choses tristes, on en a plein à la TV et partout, je préfère mille fois les choses qui me mettent de bonne humeur, et pas celle qui me donnent envie de me pendre avec le fil de la souris. Il faut suivre, et j'aime laisser reposes mes méninges, je fais un travail intellectuel, c'est pas pour me casser la tête le week-end...

En gros, je ne pense pas que tu puisses faire quoi que ce soit, c'est lié à mes goûts, voilà tout. Je te tire mon chapeau, car c'est quand même bien réussi, c'est juste que j'adhère pas, voilà tout...

DV FX

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Bonjour,

Je pense que si Ciné7 pouvait juste donner quelques pistes plus précises " ... il te reste encore à aborder le très large domaine de la dramaturgie...",

Aller je m'y colle...Développons un peu:

Pour moi j'ai apprécié la qualité, mais le thème est "pathos" à souhait : sans en faire des tonnes, il réussit à nous plantait " ....un couteau dans le plaie" comme chantait Jane BIRKIN avec les textes de Gainsbarre.

C'est ça que j'appelle la justesse des sentiments "vidéalement " racontés

Tu veux nous dire un truck Ciné7, mais tu n'oses peut être pas...Dommage pour nous !

Y a forcément mieux, mais dans quel sens ?

Au début je ne savais pas si l'auteur était masculin ou féminin: en effet, la rupture est plus racontée par l'homme (lui-même "féminin") qui se sent abandonné (le petit enfant, la mère...) et de l'autre on commence sur Ludivine qui décide que quelque chose doit finir (elle se sent mûr et a la force aujourd’hui pour dire " il faut partir.." elle prend la décision pour les 2..C'est un nouveau matin.)

Son texte est redoutable, "....tu ne dis rien.." : c'est une tentative de sa part de juste terminer un peu "proprement " leur histoire, comme pour faire le deuil du passé et être libre de reparti chacun de son côté, ce serait pour elle aussi un soulagement de savoir qu'il puisse réagir (culpabilité qu'elle compense par le jeu des mains qui caresse l'enfant blessé, lui donne encore son dernier "baluchon de tendresse" pour qu'il ait la force de vivre encore et repartir...)...mais il est à terre, la source de sa raison de vivre n'est plus, que va-t-il devenir ?.

Peut être sans le savoir, par cette phrase terrible qui souligne le désarroi de c'elle qui a déclenché tout ça...par cette phrase elle l’assassine une seconde fois (impuissance de réaction)

Comment peut-on raconter autant de choses en si peu de temps, en si peu de mots , en si peu d'images...!? Là tout était voulu...non?

Qui a décidé cette phrase..? Ludivine ou toi ? Cela ne s'invente pas ! Comment les comédiens sont rentrés dans leur personnage ? Avec de la musique ? Ils ont les traits tirés, le teint blafard de 2 amants perdus, épuisés par la vie…comme le chantait Charles Dumont "La cigarette après l'amour" , C'est ici , tout y est (le cendrier, les sentiments de séparations,..) Au générique d'un clip plus long ce serait parfait...mais ouf ce serait aussi terriblement dramatique.

C'est l'auteur qui choisit et si c'est lui qui a tout dirigeait !?! Bravo!

Nb : c'est un cinéma d'introspection, celui qui n'aime pas vaut mieux qu'il ne s'arrête pas ici...si tu aimes genre...Charles Dumont :fete: tu peux rester

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@DV FX:

Merci pour ta critique, effectivement je vois que c'est lié à ta sensibilité et du coup je comprends tout à fait qu'on adhère pas...

Mais je te rassure, j'aime bien raconter des conneries aussi et chanter des chansons paillardes!... Là c'était particulier...

@MANU 09:

Oui, le thème est très casse gueule, mais c'était un défi justement de chercher l'équilibre pour ne pas en faire trop (je ne dis pas que j'y suis arrivé, disons que j'ai fait de mon mieux) tout en ayant un film qui reste sur le ventre une fois terminé. 2 minutes pour convaincre, c'est clair qu'on doit aller tout de suite dans le vif du sujet!

Bon je trouve ça toujours un peu nul d'expliquer ce qu'on a voulu dire, mais bon là on est dans l'analyse alors allons-y.

Le début est volontairement ambiguë, pour montrer que les deux personnages souffrent, il fallait commencer avec les plans de Ludivine, sinon, on aurait pu croire que Ghyslain avait qq chose à se reprocher et ce n'est pas une piste que je voulais explorer.

La voix off a deux explications. Elle peut s'écouter comme un troisième personnage qui parle à Ludivine, ou bien comme ce que Ghyslain aurait aimé lui dire au moment de la rupture.

La phrase de Ludivine "pourquoi tu dis rien?..." a donc aussi deux intentions, elle est suivie de "Peut-être qu'il aimerait..." comme si la voix off était diégétique et qu'elle lui répondait. Et puis je l'ai aussi écrite en pensant que Ludivine aimerait trouver un dernier recours grâce à une éventuelle réponse de Gyslain.

Du coup, c'est là que ça diffère avec ta vision, pour moi Ludivine ne ressent aucune pitié pour lui car elle souffre autant que lui, mais c'est juste elle assume de prendre la décision de leur séparation.

Si tu y as vu de la pitié, c'est que je me suis planté quelque part je crois...

Lui par contre c'est sûr se fait deux fois planter avec cette question. Ils ont déjà discuté toute la nuit, du coup il ne trouve plus rien à dire et il sait que ça va la conforter dans sa décision.

Donc voilà, oui tout était voulu, on a juste beaucoup réfléchi au jeu de Ludivine (pitié ou pas, à quelle point elle était sûre de sa décision, etc.).

Pour Gyslain c'était clair assez vite. Son personnage savait depuis le début que c'était voué à l'échec et là on le voit au moment où il réalise que c'est le moment qu'il a toujours redouté.

Pour info, j'ai écrit tous les dialogues en amont qui ont été respectés à la virgule près. Les comédiens ont eu chacun leur petit rituel, Ghyslain s'est couché tard la veille, Ludivine se concentre beaucoup en amont, on a lu en boucle les dialogues qui donnent le ton pour se mettre dans l'ambiance et on a tourné tôt le matin pour avoir leurs visages au véritable réveil.

Voilà si ça peut t'éclairer.

Merci pour ton analyse en tout cas, j'ai trouvé ça passionnant de te lire et de voir ce que tu y as vu!

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Coucou ! Non, ce n'est pas que je n'ose pas mais c'est vraiment un domaine personnel qu'il faut forger par sa propre expérience et avec le temps ! En lisant, en étudiant, en participant à des cours ou des stages mais toujours en autodidacte ! Je ne suis pas pédagogue et je ne peux qu'orienter par étape sur des pistes de travail ! Je peux vous sortir des formules toutes faites, çà ne servirait à rien !

Camino Prod a la chance de travailler en collaboration avec Ludivine, il en sort déjà pas mal de choses ! MANU09, je suis d'accord avec ton analyse. Le sujet n'est pas vide mais il laisse toutefois l'impression que la séparation semble avoir contenté la dimension dramatique !

Difficile d'utiliser un post pour entreprendre un cours mais comme Camino Prod semble s'engager pour l'avenir, je veux bien tenter une introduction ! Trop tard pour Je suis la dernière minute donc je me permets de le prendre en exemple !

Que raconte l'histoire ? Les instants d'une séparation ! MANU09, que viens faire l'introspection là-dedans ? C'est un premier jet (travaillé avec le coeur, c'est incontestable) mais il faut lister ensuite tout ce qu'on a déjà :

- Une trame qui part d'une chambre (pour signifier l'amour ?), parvient sur un quai de gare (pour confirmer le départ à ceux qui en douteraient encore ?) et retour sur le lit vide (pour caractériser la solitude ?).

- Des dialogues (réplique évocatrice d'un départ déjà décidé) et des réponses par des silences ou des murmures (trahissant une situation subie, un fatalisme qui conduirait à une introspection ?).

Dans le cinéma, Monsieur Antonioni nous a laissé un héritage en une scène (tout le monde s'y réfère et Martin Scorsese en premier). Un couple voué à se séparer, décide de se redonner une chance en se donnant rendez-vous à l'endroit de sa rencontre, un arrêt de bus ! Antonioni filme alors la rue où se trouve l'abri bus ! On attend qui de l'homme ou de la femme, arrivera en premier ! Puis la caméra se distrait, elle montre un lampadaire éteint puisqu'il fait jour, puis d'autres éléments de décor, anodins, sans intérêt ! On revient donc sur l'abri bus, des gens prennent un bus ! Puis plus personne, que de rares passants mais ni l'homme, ni la femme n'accoure ! L'ambiance sonore est celle d'une rue résidentielle comme une autre. Le temps passe, le couple n'apparaît toujours pas. Le lampadaire finit pas s'allumer, tous les lampadaires de la rue clignotent avec lui jusqu'à éclairer la pénombre, la nuit est tombée ... (FIN) !!!

Une piste pour dire qu'il n'y a pas qu'un lit qui symbolise une union, qu'un quai de gare pour relater un départ et le retour solitaire sur le lit pour exprimer le sentiment d'abandon ! Bref, il faut finir par créer sa propre symbolique pour raconter une histoire et éviter les identifiants communs (même en ayant le droit de partir d'eux pour installer sa trame) ! Après, le travail d'introspection peut relever de l'auteur, pas de son personnage !

Pour les dialogues, avec un "Il faut partir" et un silence en réplique, il faut réfléchir sur ce qui peut susciter le paradoxe de la situation ! J'aborderai la technique (car c'est bassement le cas), plus tard ! C'est un des fondements mais chaque chose en son temps !

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Très intéressant Ciné7!

Effectivement, je ne me suis pas posé plus de questions que ça en posant mon histoire dans des endroits qui sont plutôt terre à terre.

Je suis parti du principe que tout le monde ou presque avait déjà vécu ces moments dans ces lieux donc que ça rendrait l'histoire universelle. Mais c'est un peu simpliste et pataud en effet...

Si j'ai bien compris, ici tu insistes sur le fait que le metteur en scène doit "métamorphoser" le décor de simple élément qui se trouve là en symbole de l'histoire?...

Ici l'abris bus qui est un objet absolument banal qui devient le théâtre de la fin d'une histoire d'amour, le tout sans voir un des personnages concerné.

Pour les dialogues, avec un "Il faut partir" et un silence en réplique, il faut réfléchir sur ce qui peut susciter le paradoxe de la situation !

Là je vois pas trop à quoi tu fais référence...

Belle entrée en matière en tout cas, moi je dis chapeau bas. Les exemples comme ça j'en veux bien tous les jours, je trouve ça passionnant et très parlant!

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Bonjour Camino Prod ! Oui, c'est la première chose que j'ai retenue, il faut s'exercer à d'abord raconter une histoire avec tout le décor. Ensuite, on y introduit les personnages (ou non comme dans cette scène !).

Il faut ensuite admettre que la dramaturgie est plutôt un logiciel qu'on se programme en soi, inutile d'intellectualiser, c'est technique et çà ne touche qu'à l'émotionnel (larme autant que rire !).

Il faut d'abord s'interdire un personnage qui subit une situation. Qu'il gagne ou qu'il perde, c'est à cause de ses choix et de comment il a AGI !!!

Dans tous les cas, il a reçu une leçon et en sort transformé ! On pourrait dire ainsi qu'un lâche finit courageux ? Oui, peut-être mais là, un travail nous attend ! Préférons l'hypothèse plus large qu'il parte d'un manque, d'une carence, d'une ignorance ! Ici, il a cru qu'avec son amour, il allait garder la fille ! (Car c'est bien lui le protagoniste puisqu'on finit l'histoire sur lui !). Mais zut et rezut, elle a décidé de partir. Pour quel motif et d'un commun accord ? C'est lui ou c'est elle qui a mal assuré sur le coup ?

Nous avons 2'20" pour raconter tout çà à travers un moment précis, le matin de leur séparation ! On commence donc en effet par l'inventaire des éléments en place chez monsieur tout le monde ! Une chambre donc un lit, une couette et des oreillers, des chevets, des lampes, des bibelots, des cadres de photos, des cadres muraux, des livres, des chaises ou des fauteuils, des vêtements rangés ou non ... Ne jetons rien, peut-être que dans tout çà, quelque chose va pouvoir nous servir !

Le jour se lève, des volets sont fermés ou des rideaux tirés, ou rien de tout çà ? Fichtre, le chef op va vouloir une source de lumière ! A prévoir aussi dès l'écriture, toutes les revendications possibles des techniciens ! (Qu'on se destine ou non, à réaliser ! On écrit pour le cinéma, pas pour le Goncourt !!!) On est déjà aussi la calculette du producteur !

Le couple est encore au lit, lui est déjà réveillé et n'a pas dormi ! Il s'est remémoré la relation et les instants dits heureux mais que peut-il en retenir au stade de la séparation ?

1er paradoxe, la fille doit avoir fait non pas l'inverse mais la version décalée ! Elle a dormi, on ne sait rien de ses rêves et on s'en moque ! Donc, qu'est-ce que la présence d'un homme livide qui l'observe fixement, peut bien lui provoquer dès avoir ouvert les yeux (le jour l'agresse t'elle ?) et dès la sortie des limbes, d'un cauchemar ou d'un rêve de princesse ? Le retour brutal à la réalité : le départ, la séparation ! Même pas un regret, une hésitation, un sourire ? L'heure du train !!!

Les dialogues selon le conflit ! 1ère écriture : "Il faut partir !" / réponse : un silence ! Pareil, c'est urgent, si on décalait ? Fort d'avoir à peu près saisi le pourquoi expliqué bien ou mal au spectateur avec les voix-off et les souvenirs de l'homme.

Même démarche à la gare ! L'inventaire visuel et sonore de tout ce qui peut nous servir pour l'adieu de l'homme et de la femme !

Retour à la chambre, l'inventaire a déjà été fait et on sait que la passion finit en naufrage (en proportion de sa force dans la relation amoureuse racontée). On comprend car tu l'as déjà fait, que c'est à ce moment qu'il se souvenait vraiment et qu'il comprend ! Par quel paradoxe l'exprimer pour le sentir renforcé ou détruit ?

Bref, quand on se relit, il faut s'arrêter à chaque fois qu'on se dit "Non çà, c'est trop facile !". Avec le bon logiciel, on perçoit tout de suite quel paradoxe chercher ! En se posant la 1ère question fondamentale sur la situation : Ont-ils fait l'amour et si oui, en étant persuadés tous les deux en choeur que c'était pour la dernière fois ou si l'un des deux l'avait vécu comme leur première nuit ensemble ? A la gare, le quai, la foule plus ou moins dense, les jingles sonores, le délai de la fermeture des portes, dur de se dire adieu seuls tous les deux après une nuit difficile !

(Exercice de paradoxe dans un dialogue : A voir dans Rocco et ses frères (Visconti), Annie Girardot et Alain Delon se séparent dans une scène sur le toit du dôme de Milan ! Au début, Annie Girardot dit "Je t'aime" à Delon, alors qu'on sait qu'elle le hait au plus profond d'elle-même ! Ils décident de se parler, de se dire la vérité et à la fin, Annie Girardot fuit en criant avec violence plusieurs "Je te hais !", alors qu'on comprend qu'elle l'aime éperdument ! Delon a un pansement sur l'arcade sourcilière suite à un combat de boxe de la veille, il se retient adossé contre le parapet avec le vide juste derrière lui ! Lent travelling avant, il est plus que transformé !).

Important : une histoire est l'effet d'une cause, la conséquence de celle qui précède, la fin qui en découle, on doit la connaître aussi bien pour s'en servir d'inventaire du décor et de l'état des rapports entre les personnages ! Rien ne sort spontanément d'une scène ou de tout le film ! Tout doit s'expliquer selon des informations diluées ! C'est pourtant l'évidence que prend la situation, qui fait croire qu'écrire, ce serait pas si difficile !

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Bonjour Camino Prod !

Vraiment très belle cette vidéo, les plans sont magnifiques ! J'espère que tu iras loin, et que tu seras plaire aux jury !

J'ai voulu y participer mais voyant les vidéos présentées j'ai vite changé d'avis. Et comme je suis au lycée, je n'aurais pas le temps. Pour le moment je fais plsu des parodies comme Iron Kitten.

J'aimerai beaucoup savoir avec quelle caméra tu as filmé ainsi que les objectifs ! :)

Encore Bravo et bonne chance à toi !!

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